1945 et la suite : Le redémarrage en Champagne

Sam29Oct201116:01

1945 et la suite : Le redémarrage en Champagne

 Les archives de Troyes et Guy Wilmes nous livrent encore quelques pages d'histoire, du Mouvement mais également du pays

 

1944 : des retours douloureux...

En novembre 1944, Pierre Wilmes reprend contact avec Eugène Arnaud, commissaire national adjoint ; le chef Casati, proviseur du lycée, est nommé au lycée Hoche à Versailles. L'un de ses fils, responsable E.D.F., a été fusillé par les occupants. Le groupe prend son nom.

 

"Mon père est en Pologne près de Cracovie, vraisemblablement dans une mine de sel" : ce n'est que plus tard qu'on a connu le nom du camp d'Auschwitz.

(Recherche en cours sur l'identité du responsable auteur de la lettre)


 

 

Une tournée du Commissaire de province prend acte du redémarrage en visitant les unités :

 

 

Une campagne de propagande est lancée vers les écoles :

 

 

avec un argumentaire détaillé en direction des instituteurs :

 

Pierre Wilmes est appelé à participer à la direction du camp Champagne au Jamboree de la Paix l'année suivante :

 

 

Sur la demande de la direction des Hospices, une unité va être créée en 1947  à l'orphelinat des garçons :

 

 

 


 

La lettre ci-après, écrite en 1947,  est une lettre de démission qui donne d'excellentes raisons à cette décision pour son auteur, alors Commissaire de Province. Celui-ci est, également, délégué des CEMEA, directeur de trois maisons d'enfants... et père de famille. Mais sa lettre pose aussi un problème de répartition des responsabilités entre les divers échelons du Mouvement : on y trouve le regret de voir certains adultes limités à des tâches "administratives", l'animation étant de plus en plus du ressort des branches.

À peu près dans la même période, un congrès de province, présenté dans l'article suivant, pose également quelques questions sur le fonctionnement du Mouvement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À noter le lien entre les CEMEA et les EDF.


 

 

 

En 1947, il a pour but de préparer le Jamboree :

 

Au passage, une "cour d'honneur" traite un cas :

 

Il est bien précisé, avant signature par tous les chefs réunis : « Les chefs t’assurent qu’ils séparent totalement la question responsabilité devant le Mouvement de la question personnelle et qu’en toutes circonstances leur attitude restera inchangée ».

Un nouveau camp de H.P. en 1948 :

 


 

D'autres événements :

En février 1948, dans une lettre du Commissaire de province (qui a de graves problèmes personnels de logement, c'est l'essentiel de la lettre) on trouve la question suivante :

" Ton district a-t-il adhéré à la Ligue de l'Enseignement. Sinon, fais vite. Je t’enverrai dans la semaine (une) circulaire."

Cette question semble indiquer que le choix des adhésions à la Ligue était laissé aux districts (ce qui semble contradictoire avec la notion d'association nationale, mais également avec le fait que les E.D.F. n'ont pas adhéré à la Ligue de l'Enseignement. Point à éclaircir ?

Toujours en 1948, une fête est organisée par les "éclaireuses aînées" - dont il est question pour la première fois - et les routiers sur invitation du "clan E.S.F.". L'en-tête reste "Éclaireurs de France" :

 


 

En 1949, une rencontre "interassociations" :

En 1949, les EDF participent à l’organisation d’une rencontre « interorganisations de jeunesse en plein air ». Pierre Wilmes en est le responsable et sa circulaire ne semble pas  extrêmement optimiste en ce qui concerne les comportements des participants :

 

 


 

 

Avec un appel aux "anciens" :

 

 

Et des comptes rendus dans les journaux :

 

 

 


 

Une fête, un bulletin régional :

Noter l'hommage à Gustave Monod, grande figure de l'éducation nouvelle et président d'honneur des E.D.F. où il avait succédé à Albert Châtelet

En 1955, accueil de scouts anglais (dont certains pensent avoir appris le français) et, en 1959, camp en Italie :

 

En 1961, un camp en Allemagne dans le cadre du jumelage de Troyes avec Darmstadt :

En 1960, participation au challenge Louveteaux avec une "entreprise" :

 

 


 

 

Auprès du Tribunal pour enfants :

 

Participation à des quêtes municipales :

 

 


 

 

Avec remise d'un drapeau par les directeurs de la Caisse d'Épargne :

 

 

 

Une bonne occasion de rappeler l'historique du Mouvement à Troyes depuis 35 ans :

- 1926 : installation d'un camp permanent à Rosières : ferme Sainte Scholastique

- 1929 : fondation d'un deuxième groupe à Troyes : troupe Maisonneuve et meute du Croissant d'Or

- 1929 à 1939 : c'est toujours une troupe de Troyes qui se classe première aux camps régionaux !

- 1940 : les éclaireurs accomplissent leur devoir dans la défense passive et l'accueil aux réfugiés

Pendant l'Occupation, les activités continuent malgré l'interdiction et la surveillance constante des Allemands

Le local des Charmilles sert pour des réunions clandestines de résistance sous la direction de E. Casati, proviseur du lycée

- 1945 : au lendemain de la Libération, les E.D.F. font preuve d'une très grande activité :

- stage à l'École Normale de filles, vec comme instructeurs les chefs de la province,

- conférence aux instituteurs sous la patronage de l'inspecteur d'Académie,

- formation d'unités à St Julien, St André, Ste Savine, Bar sur seine, Bars ur Aube, Brienne le Château

- 1947 : formation d'un Comité de patronage sous la présidence de Jean Scheffer, directeur des Hospices, ancien éclaireur ; à son départ de Troyes, c'est le Docteur Bouillat, ancien également, qui prend la présidence en 1951

- 1947 : large participation au jamboree de la Paix : une patrouille de Troyes et une de Ste Savine sont sélectionnées

- 1948 : camp volant dans l'île de Wight (Angleterre) avec une troupe anglaise

- 1949 : camp volant Vosges - Alsace avec des scouts anglais

- 1950 : installation d'un cantonnement à Balnot sur Laignes dans l'ancienne gare du C.D.A., véritable réalisation des éclaireurs

Camp national à Saillac (Savoie) : participation de la patrouille des Chamois, classée première au challenge national

- 1951 : jamboree en Autriche : la patrouille de Troyes se distingue par la construction d'une tour de 11 mètres !

- 1952 : camp volant en Alsace

- 1953 : camp en Italie du Nord : Milan, Vérone, Venise

- 1955 : camp en Angleterre, aux environs de Londres

- 1956 : camp en Italie, autour des lacs du nord

- 1957 : camp en Allemagne, en Forêt Noire

- 1958 : camp volant dans cinq nations : Suisse, Allemagne, Lichtenstein, Italie, Autriche

- 1959 : camps en Autriche, en Italie du Nord ; camp franco-autrichien à Balnot sur Laignes

La troupe Kléber se classe première de stroupes garçons au challenge national, la troupe Maisonneuve première des troupes filles...

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