1911 : Les débuts du scoutisme à Troyes - Le recrutement

Jeu22Sep201108:00

1911 : Les débuts du scoutisme à Troyes

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Une information de « Colibri » Lefèvre-Wilmes :

 

« Tout a commencé avec un militaire caserné à Troyes, dont le père était ambassadeur, d'où nombreux voyages, nombreux échanges entre militaires tant en France qu'à l'Etranger y compris l'Angleterre. Passé par l'école de JOINVILLE, il pratiquait de nombreux sports et fréquentait les salles troyennes. Ce fut le premier chef qui fit vite des émules dans son entourage militaire mais également parmi les sportifs.

 

La première unité avait son point de ralliement tout près du centre ville (au domicile même de ce chef, militaire) mais du côté du Quartier Bas, quartier qui continue à porter ce nom, ce nom donné tant pour sa situation géographique que par la pauvreté des habitants. Troyes ayant été longtemps une ville d'accueil, on y trouvait des familles de diverses nationalités, qui occupaient de petits logements sans confort dans des maisons moyenâgeuses : réfugiés, personnes sortant de prison, etc.

 

Depuis 1911, nous pouvons dire que le recrutement s'est toujours fait par le bouche à oreille, en plus de la presse locale qui suivait et relatait nos actions (ce n'est plus le cas depuis une quinzaine d'années). Nous avions en outre des normaliennes et normaliens qui venaient animer et qui, bien souvent, une fois enseignants, restaient dans l'encadrement.

 

Une information très importante. Nous avions des unités dans les deux orphelinats troyens :

- E.D.F. dans celui des garçons ;

- F.F.E. dans celui des filles : j'ai été petite aile dans une envolée de l'orphelinat de filles – j'étais la seule de “ l'extérieur ”.

 

Que ce soit au tout début ou encore aujourd'hui, nos jeunes viennent d'horizons divers. »

 

Le problème du recrutement en dehors des villes et des bourgs est d'ailleurs évoqué par un texte de 1919, écrit par un étudiant « instructeur de scoutisme » organisateur d'une « patrouille de vacances » que l'on peut considérer comme une ancêtre des « patrouilles libres » : « Il y aurait de noble travail à faire dans cet ordre d'idée »... Ce document est très intéressant parce qu'il pose en termes très concret le problème du recrutement en milieu « rural », dans une époque où une grande partie de la population habitait encore des villages, ainsi que celui de l'organisation du Mouvement en « sections cantonales » :

 

 

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