1916 : Le scoutisme et le Pays

Jeu29Sep201116:15

1916 : Le scoutisme et le Pays

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On évoque les relations entre les "sections" et le niveau "national", mais aussi le rôle du scoutisme dans la formation du jeune et chez les "alliés"

« Le Scout Troyen » devient « Le Scout »

Il va adopter une présentation plus professionnelle, avec, même, des illustrations. « Aujourd’hui c’est une revue qui a sa place à côté de l’Éclaireur de France et, ainsi que le dit le Comité Directeur, pourra continuer sa publication qui ne sera en rien gênée par le Bulletin officiel de l’Association ; le Comité Directeur se réserve même le droit de citer et recommander le Scout ».  Les « vœux fraternels » qui accompagnent le numéro du 20 janvier – le premier de la nouvelle année, retardé à cause de cette transformation - évoquent, à la fois, la « haute portée sociale » de la fête de Noël… et la barbarie « teutonique ». À partir de mars, on va trouver, sur la colonne de gauche, un dessin de scout vendant le Scout au-dessous de l’insigne de la Fédération, et certaines rubriques seront illustrées :

 

Effectivement, le journal héberge, au fils des numéros, les nouvelles d’autres sections : Granges, Rennes, Alger, Périgueux, Ronchamp, Lyon, Dijon, Melun, Saint-Brieux, Gray, Meaux, Macon, ,… Au cours des sorties, on va visiter des blockhaus et des tranchées, ou rendre les honneurs au drapeau du bataillon. Et apprendre à faire du feu sous une pluie torrentielle : « Deux cailloux  suffisent ; on entasse dessus des branches vertes de sapin que l’on fait flamber. Puis, lorsque ces branches sont toutes rouges, le bois ayant fini de flamber, on remet d’autres branches plus grosses. Le foyer est fait et ce feu brûlera par n’importe quel temps ». À Alger, les instructeurs des éclaireurs sont tous des militaires de tous grades en attente de départ au Front.


... des différences sensibles ?

Un numéro de mars évoque un problème apparemment important : « entre Paris et la Province il y a  des différences sensibles » que regrette un correspondant, ce qui entraîne une réponse circonstanciée et la proposition de mettre en place un « comité régional » : « il ne serait pas inutile d’envisager cette question dès maintenant pour ne pas avoir tout un travail de préparation à faire au lendemain de la guerre, mais pour n’en avoir que l’application à décider ».

 

 

Cette proposition va entraîner un certain nombre de réactions qui occupent plusieurs numéros de 1916, avec quelques discussions à la clé : l’idée d’une « fédération » ne plaît pas trop au responsable troyen, qui y voit le risque d’une « individualité trop détachée et égoïste qui irait jusqu’à l’indépendance ». Cette organisation régionale ne doit pas faire obstacle à des contrôles menés par des « inspecteurs ». Au total, le problème est moins simple qu’il ne semblait au départ :

 

 

 

...dans la formation du jeune

On commence à évoquer le scoutisme en Chine et… en Ouganda avec une appréciation : «Les Nkoli sont d’une très belle race : leur taille moyenne est de deux mètres ». Un numéro de mai évoque « L’action scout pendant la guerre » et met en évidence les difficultés rencontrées en France où le scoutisme est moins aidé qu’ailleurs : « en Italie, les « Giovani Esploratori » ont été fondés sous les auspices du roi et des ministres ; S.A.R. le Duc des Abruzzes et président général et le jeune prince héréditaire, Umberto, est le premier boy-scout d’Italie » :

 

 

En juillet, le journal s’interroge sur l’influence des sports sur l’éducation morale et physique de la jeunesse suite à un  article de la revue « Sporting ». Une divergence de vues apparaît sur un point majeur : alors que certains considèrent que « la pratique des sports comme la meilleure éducation physique et morale, le rédacteur marque son désaccord : sur cette composante « morale », il y a lieu de prévoir « une action extérieure qui agira avec délicatesse » :

 

 

Suit une longue information sur le projet de « préparation militaire obligatoire » et ses modalités, qui met à nouveau en évidence une discussion avec le milieu sportif :

 

 

Finalement, on va réfléchir au rôle des éclaireurs dans la mise en œuvre de cette loi et en déduire une solution :

 

 


 

Italie, Belgique, États-Unis, Grande-Bretagne...

Les derniers numéros de 1916 s’intéressent au scoutisme dans les pays « alliés » :

Un numéro suivant évoque les scouts marins de Colombie Britannique et les Portugais :

 



 

 

On retrouve la poésie...


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