1932.03 : le Conseil National fait le point

Mar25Sep201815:32

1932.03 : le Conseil National fait le point

... après vingt ans de scoutisme

Le document, retrouvé par Henri-Pierre Debord, a été publié en 1932 par la Fédération des Éclaireurs de France sous le titre « Le garçon, la sizaine, la patrouille, l’équipe » propose les rapports présentés au Conseil National de la Fédération en mars 1932. Le Conseil national regroupe des responsables de toutes origines, en général non membres du Comité Directeur. Ces rapports, et le document dans son entier, donnent une bonne photographie de l’expérience de scoutisme après une vingtaine d’années.

L’introduction, par Émile Guillen, alors Commissaire régional mais également instructeur au camp-école de Cappy, insiste sur l’importance de la vie de groupe en charge des trois branches à partir d’une affirmation : il n’y a pas trois méthodes mais simplement trois aspects du scoutisme. Ce qui a pour corollaire un « devoir de solidarité de tous les chefs » et la nécessité d’assurer cette «unité de la vie scoute ».

L’allocution d’ouverture par Georges Bertier, président de la Fédération, insiste sur la volonté d’une « éducation par la liberté » opposée à une « éducation par la contrainte » avec une conclusion cinglante : « le vrai Chef, c’est celui dont on peut se passer ».

Ensuite, Pierre Mendousse, responsable du groupe d’Auch et professeur de philosophie, évoque  « le goût de l’initiative et le sens de la responsabilité chez les garçons » et en tire une conclusion tout aussi percutante : « le Scoutisme s’élargirait dans un sens conforme à son esprit et aux intentions de son fondateur si, les qualités individuelles qui font de l’éclaireur un petit homme agissant et responsable, il l’habituait à les exercer plus souvent parmi les hommes ».

Les chapitres suivants, écrits  par des responsables de terrain, traitent de la sizaine et de la formation des sizeniers, du système des patrouilles et de la formation des meneurs, du système des équipes et du compagnon au clan. Une page est consacrée au scoutisme marin et à la formation du caractère, avant une synthèse traitant de la diversité des étapes dans une unité de but.

Au total, cet ouvrage, qui fait efficacement le point en une soixantaine de pages, mérite d’être connu car il représente bien le résultat d’une expérience de vingt années de scoutisme, avec un certain nombre de constats et de propositions dont certains sont peut-être encore d’actualité !

 

 

 



 

 


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