Après les toutes premières années de mise en place du Mouvement, alors sous forme fédérale – ce qui explique, par exemple, que le groupe d’Auch appartienne aux « Éclaireurs Gascons » et non directement aux Éclaireurs de France -, le Mouvement va se bâtir entre les deux guerres, essentiellement sous l’impulsion d’André Lefèvre – Vieux Castor – venu du Sillon et de la Mouff, puis de Pierre François.
1911-1914
Les trois années qui ont précédé la « grande guerre » n’ont permis qu’un début d’installation, dans un esprit que certains ont jugé un peu trop « militaire ». La véritable implantation, avec les accompagnements nécessaires, se situe donc à partir de 1919, avec, en particulier, la création des Scouts de France, l’extension aux filles et aux louveteaux, et la création d’un centre de formation des cadres à Cappy.
Le scoutisme des Éclaireurs de France est « bien vu » des autorités, comme en témoignent quelques pages d’un numéro de la revue « Les annales » publiée peu de temps après la fin de la guerre. Un certain nombre de personnalités y apportent leurs commentaires élogieux et un grand article explique ce qu’est le scoutisme et quelle peut être son utilité pour la formation de la jeunesse à un moment où « il faut refaire le sang, les moelles, les os de la France » comme l’indique Paul Deschanel. Et même (dernière page, en bas à droite) Georges Clémenceau semble avoir accepté de s’habiller en éclaireur, bien que le résultat ne soit pas très probant…
(Ce document nous a été confié par Pierre Mallet)
Les Annales