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1919 : Vers un nouveau départ …

1927 – 1950 : Le parcours de Suzanne Châtelet

Suzanne Châtelet nous a donné une contribution sur son parcours à la F.F.E. N un peu partout en France. Elle y ajouté quelques souvenirs sur son père Albert Châtelet, président des Éclaireurs de France à partir de 1937.

De Lille à Perpignan et Arras…

« Lille, février 1927 : la directrice du Lycée Fénelon réunit la classe de Quatrième et les Terminales pour la visite et l’exposé d’une Commissaire F.F.E. Une vingtaine de jeunes élèves encadrées par les aînées constitue une « section » d’éclaireuses « neutres », guidée par une cheftaine voisine : jeux variés, explication de la loi de l’éclaireuse, occupent la première année. J’étais un chef de clan de 6 ou 8 filles.

Les années suivantes, la section vole de ses propres ailes, une élève de Math Élem étant la cheftaine ; nous campons près d’une section voisine dans les Alpes et le Massif central. Après un camp-école, je deviens cheftaine et nous inaugurons le « 22 février » avec la F.F.E., les éclaireuses polonaises de la région, les éclaireuses belges… Dans le Nord et le Pas de Calais, de nombreuses sections d’éclaireuses sont créées grâce à la visite de nos Commissaires nationales, et je deviens Commissaire régionale «Nord – Pas de Calais – Somme» en 1935., jusqu’en octobre 1937 où je quitte le Nord.

Éclaireuse

En juillet 1939, je fais partie de la délégation féminine française (éclaireuses et guides) au Paxting de Gödöllö et au rassemblement des Strajere de Roumanie (dans les défilés, je prote le drapeau français).

En octobre 1939, prof à Perpignan, j’y crée une section d’éclaireuses neutres et, pendant quatre années ; nous pratiquons l’amitié scoute avec les autres éclaireuses de la région, les Guides de France et, pour la Saint-Georges, les E.D.F. et les S.D.F.

Cheftaine en sortie

En octobre 1943, prof à Arras, création d’une section d’éclaireuses, puis d’éclaireuses aînées ; avec, toujours, les contacts avec le Scoutisme Français, B.A.s pour la Saint-Georges et participation à Lille, en 1945, pour la paix retrouvée, au défilé de tous les mouvements scouts de la région. Camps dans l’Aisne, dans l’Oise et même, en 1948, dans les Pyrénées Orientales en montagne. La traversée de Paris fut facilitée par ma mère et son appartement, et mon jeune frère, avec sa voiture pour les sacs …

En 1950, je «cède» le groupe d’éclaireuses et aînées à une autre cheftaine pour me consacrer aux méthodes nouvelles d’enseignement.

Ce que le scoutisme m’a apporté ?

Sur le plan personnel, le goût du travail bien fait, du travail en équipe, de l’amitié, de l’aide aux autres.

Sur le plan professionnel, apporter et partager mes connaissances, tant avec les élèves qu’avec les collègues et, maintenant, avec tous ceux qui écoutent ; être solidaire de ceux qui m’entourent.

Ce que le scoutisme a apporté à la collectivité dans laquelle nous vivons ?

La solidarité dans les groupes familiaux, dans des groupes de travail, ainsi que de la bienveillance entre éléments des groupes…

Ce que j’ai trouvé dans notre association ?

L’amitié entre nous, la solidarité, des moments de détente heureuse, et parfois, même, la joie … sans oublier les chants de notre adolescence ! »

Suzanne Châtelet est la fille aînée d ‘Albert Châtelet, qui a été Président des Éclaireurs de France à partir de 1937. Elle nous a donné, pour compléter ce témoignage, quelques éléments sur l’activité de son père dans le scoutisme…

« Avant même que Pierre François, Commissaire National, ne lui demande d’être président des E.D.F., il accueillait les éclaireuses, les éclaireurs, les louveteaux qui venaient s’abriter pour une réunion dans une pièce de son logis. Il nous renseignait parfois sur les lieux où nous prévoyions nos camps.

En 1937, il a assisté à une journée du Jamboree de Hollande où il a rencontré Vieux Castor. Sur ses agendas, nous avons pu relever les dates des réunions du Comité Directeur des E.D.F., auxquelles il a assisté très régulièrement, ainsi que les noms des visiteurs, tant éclaireurs qu’éclaireuses, scouts ou guides qui venaient chez lui exposer leurs problèmes. En 1942, il a assisté à une réunion E.D.F. à Bordeaux. En 1947, il a participé au Jamboree de Moisson où mon frère Pierre était dans l’organisation matérielle. »

Suzanne nous rappelle aussi la « mode » F.F.E. au camp dans les années 30

Quelques photos commentées par la cheftaine

  • 1933 : partons pour le camp :

La cheftaine porte la cape brune sur son costume : jupe à quatre plis brune, veste sur la blouse blanche avec cravate et cordelière. Son chapeau en feutre porte l’insigne de Promesse

  • 1934 : au camp

L’éclaireuse porte une robe de camp en flanelle beige, un ceinturon, la cordelière blanche avec le sifflet, la cravate est à la couleur de la section

  • 1936 : la petite « bleue » et sa cheftaine

La petite nouvelle est en robe de camp, la cheftaine porte la jupe à plis marron, une blouse blanche, la cravate à la couleur de la section, la cordelière avec le sifflet, un ceinturon.