Les contacts pris par Pierre François, au nom des Éclaireurs de France, avec la section neutre de la Fédération Française des Éclaireuses au début des années 50 pour créer un Mouvement commun aux filles et aux garçons dans l’esprit de ce qui a été appelé « la coéducation », avaient échoué. Toujours est-il que le temps est venu, une dizaine d’années plus tard, d’une nouvelle étape.
1951 : les E.D.F. installent la coéducation dans toutes les branches
Plusieurs raisons ont été évoquées pour cet échec et, en particulier, l’esprit un peu trop conquérant des E.D.F. ; on peut considérer également que la structure même de la F.F.E., articulée en trois «sections» et tenant à conserver la richesse de ce «pluralisme» y a contribué. Peut-être aussi était-ce un peu trop tôt pour certains…
Toujours est-il que le temps est venu, une dizaine d’années plus tard, d’une nouvelle étape, très bien décrite par Denise Joussot, alors responsable nationale de la F.F.E., dans un texte écrit pour la plaquette consacrée à Jean Estève qui a su mener à bien ce projet. La coopération nécessaire en ce qui concernait les instances internationales est également très bien évoquée par Maïté Baillard, alors Commissaire internationale de la F.F.E.
La situation ne se présentait pas, en 1961, de la même façon qu’en 1951 : de nombreuses responsables de la F.F.E. avaient choisi de rejoindre les E.D.F., dans la branche aînée (où des «expériences» avaient été menées depuis 1945) mais aussi dans la branche moyenne. Des unités d’éclaireuses avaient été créées aux E.D.F. et y avaient trouvé leur place. Il est d’ailleurs curieux de constater que l’affiche de Cinquantenaire des E.D.F., en 1961, représente fille et garçon…
Ci-dessous, la troupe de filles du groupe Bellechasse, lié au Ministère de l’Éducation Nationale, vers 1953