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1937 – 1973 : Les Courmettes

Il est intéressant de passer en revue quelques-uns de ces rapports d’activités.

 

Par exemple, celui de 1948 indique : « la situation géographique du domaine, son utilisation pour des fins sociales non rentables font que le problème financier des Courmettes sera toujours délicat ». Il en conclut d’ailleurs à la nécessité de… trouver un trésorier, même si l’année 1948 a été « une année facile sur le plan trésorerie » car… « nous avons touché en 1948 les subventions de 1947 et celles de 1948 ». Les problèmes liés à l’exploitation agricole ne sont d’ailleurs pas toujours simples à résoudre : c’est ainsi qu’en 1948 « nous n’avons pu obtenir à l’amiable le départ définitif du chevrier Alex dont les bêtes sont un danger pour les activités sociales. Le C.A. a chargé la directrice et la trésorière adjointe d’obtenir ce départ par tous les moyens légaux et au besoin un jugement d’expulsion ».

Celui de 1949 insiste sur « un gros succès international » avec des groupes d’Anglaises, (dont certaines en séjours individuels), mais également des Belges, une Danoise et même une Polonaise, et sur l’accueil de la Conférence Internationale du Scoutisme Aîné (apparemment féminin ?) qui a reçu 40 représentantes de 16 nations. Il met également en évidence l’ouverture à « un milieu non scout » avec l’accueil d’un groupe de jeunes employées d’USINOR des environs de Valenciennes. À noter également une mauvaise surprise avec « un groupe d’une vingtaine de jeunes gens de l’Afrique du Nord dirigé par un professeur et un chef Éclaireur du Maroc ». « S’étant annoncé pour cinq jours, tout était prêt pour eux, mais ils ne rêvaient que palaces et dancing. Un fils de sultan avait dans sa valise sept habits et smokings… Dès le lendemain ils redescendaient la montagne sans prévenir leurs chefs… ». L’année a totalisé 7673 journées de pension et de camp

Le rapport moral de 1951 insiste sur la mise en place d’une « colonie de vacances », initialement prévue pour des adolescentes mais… « au mois de mai, nous étions harcelées de demandes pour l’âge scolaire, et le recrutement des adolescentes se faisait mal » d’où un changement de dernière heure, avec quelques difficultés pour trouver l’encadrement. Résultat : deux séjours, recevant respectivement 56 et 64 enfants. Malheureusement, le résultat financier n’est pas à la hauteur des attentes par suite d’un prix de journée trop bas. À noter que le Comité d’entreprise de la Caisse d’Allocations familiales de Paris a retenu 40 places pour l’année suivante.

En 1952, on se pose, à l’A.G., une question de fond : « à quelle catégorie d’enfants s’adresser ? Enfants normaux ? En ce cas, ce serait la formule « école de plein air » avec institutrices détachées du Ministère. Ou bien enfants délicats ? caractériels ? Pourrait-on être agréés, dans l’un ou l’autre cas, par la sécurité Sociale » ? ». On voit que la préoccupation d’emploi du site dépasse la simple utilisation par la F.F.E.. À noter que l’année a vu l’achat d’un petit taureau pour le renouvellement du cheptel…

L’accueil des étrangères, composante importante de l’activité, pose par ailleurs un problème du fait de son irrégularité et de l’impossibilité de prévisions : de 1200 en 1956, il tombe à 150 en 1957 pour remonter aux environs de 1000 en 1958 et 1959 et revenir à 160 en 1963 et à moins de 400 en 1964.

Une nouvelle période de la vie du domaine va être préoccupante : l’année 1964 va voir la disparition de la F.F.E. en tant que telle : « Les accords passés avec la F.F.E., celle-ci n’existant plus, se trouveront de ce fait annulés. Cependant le Conseil tient à affirmer sa volonté de voir les Courmettes continuer à être ouvertes à toutes les branches. Les Courmettes resteront « la Maison des Éclaireuses comme par le passé… (…) Un nouvel accord est actuellement à l’étude avec les trois branches du scoutisme féminin ».

De 1964 à 1972, le domaine sera utilisé par les E.E.D.F pour des camps de regroupements et des stages de formation.