Alain Morley, président des Tisons, nous apporte un complément d’information sur les débuts du scoutisme en Alsace « allemande »
« 1871 : l’Allemagne impériale annexe l’Alsace et la Moselle… jusqu’en 1918.
Tolérante en ce qui concerne la langue française, on y trouve des paroisses protestantes utilisant la langue de Molière, tout comme des UCJG rattachées à celles-ci, à côté de la version germanique. Certaines françaises remontent à 1852 sous Napoléon III à l’image de celle du Fossé des Treize à Strasbourg, où, en 2011, on trouve le CIARUS (foyer YMCA XXL) et le siège des UCJG d’Alsace.
L’Alsace est la région des Sociétés d’histoire (avec une fédération). Celle de Huningue, ancienne place-forte de Vauban aux portes de Bâle (Basel-Ville est un canton Suisse réformé), nous confirme que, dans cette ville sur le Rhin (Pays des Trois Frontières), on trouve une UCJG avec des éclaireurs dès 1910. Pfadfinger pour les germanophones. Suivis en 1912 d’une troupe à Mulhouse, puis à Strasbourg et Rothen (partie francophone de la vallée de la Bruche dans les Vosges alsaciennes). La Genève alsacienne mérite d’être connue… En 1914, on trouvera 23 sections UCJG et 11 UCJF en Alsace. De nos jours, il y a aussi des E.U.L., Équipes Unionistes Luthériennes (320000 protestants en Alsace-Moselle + X évangéliques).
Bien entendu, j’ai entendu dire… que l’Alsace ne peut fêter le centenaire vu qu’elle ne fut à nouveau Française qu’en 1918 ! »
Merci à notre ami Alain Morley de ces précisions concernant une région. Elles confirment bien l’importance des U.C.J.G. et U.C.J.F. pour l’« importation » du scoutisme en France à partir de l’expérience britannique. Le pasteur Georges Gallienne, longtemps vice-président des Éclaireurs de France, raconte, dans une conférence reprise dans l’ouvrage « Cent ans de laïcité », les contacts qu’il a eus en 1910 avec B.P. puis avec Williamson, alors responsable national des U.C.J.G., pour le lancement de son expérience au foyer de Grenelle, rue de l’Avre : «Williamson vint aussi nous voir manœuvrer nos tuyaux et dit : « Il nous faut cela dans nos Unions Chrétiennes »…