Nous avons repris ci-après le texte du discours qu’Alain Jacob, fils d’Annette Dennery, a prononcé à l’occasion de la remise de la Médaille des Justes aux familles Duphil et François, ainsi que le message adressé par Maurice Déjean
Et voici le message adressé par Maurice Déjean, lu à la tribune par Yvon Bastide :
Michèle Denis-Duphil m’a invité à la cérémonie prévue à Paris pour la remise du diplôme de Juste à ses parents qui ont caché à Vichy, dans des conditions difficiles, Annette Dennery. Malgré tout le plaisir que j’aurais eu à m’associer à cette rencontre, mon état de santé ne me permet pas d’y participer et je le regrette, mais je souhaite dire à tous le souvenir que j’ai gardé de son père.
Cette nouvelle me ramène aux début du groupe d’Éclaireurs d’Auch immédiatement après la « grande guerre ». René Duphil, presque adulte, dominait le groupe auquel il apportait, à la fois, son excellent esprit scout et ses immenses qualités humaines. Il faisait partie, avec mon frère Pierre, d’une équipe de responsables très soudée et très dynamique, mais aussi très appréciée de l’échelon national. Au point qu’André Lefèvre, commissaire général de notre association, a fait appel à Pierre et à « Castoret » Duphil pour le rejoindre à l’équipe nationale.
Pendant la guerre, notre frère était en charge de la zone occupée ; résistant, il a été déporté et assassiné à Mauthausen. René Duphil, à Vichy, a su montrer, en prenant des risques, ce que signifiait pour lui l’esprit éclaireur. Ce titre de « Juste parmi les Nations » me paraît dans le droit fil de sa personnalité et témoigne de ce qu’il a été.