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2011.06 : Bécours, lieu d’accueil international

Après une dizaine puis une vingtaine d’années de chantiers de reconstruction, Bécours a ajouté à ses missions l’accueil de groupes venus d’un peu partout et, en particulier, d’enfants victimes de la catastrophe de Tchernobyl ou de jeunes Roumains des rues

 

 

Les pages suivantes sont extraites de l’ouvrage « L’épopée modeste et belle des nouveaux habitants du hameau de Bécours »

Moment fort de 1990 :

Émouvant. Que sont ils devenus ces enfants biélorusses que les EEDF ont accueillis, trois groupes, dont un à Bécours, que de souvenirs de leur découverte de l’Ouest, de leurs émotions et de la notre, comment oublier la journée passée à Millau ou dans la chambre de mes filles absentes, où elles ont joué toute la nuit, émerveillés par l’abondance des poupées, où sont ils aujourd’hui, étaient-elles contaminées, ces gamines, par les radiations de la centrale maudite ? Aucune rencontre internationale ne nous laissa si émus, nous avions tous les larmes aux yeux, Bécoursiens et membres de la COFRASL (coopération Francophone du Scoutisme Laïque) lorsque le bus est reparti à la fin du séjour…

Article paru dans le « Midi Libre » du 23 juillet 1990

Bécours 2004

Quatre ans après Bécours 2000, on remet ça, pour le deuxième Camp mondial de la solidarité, du 23 au 30 juillet 2004. Sur le modèle désormais rodé de Bécours 2000, qui avait été un grand succès.

Comme l’écrit Midi Libre le 27 juillet 2004 : « difficile de ne pas remarquer les éclaireurs, hier, dans les rues de Millau. Huit cent jeunes, venus de tous les continents, ça ne passe pas inaperçu. Descendus de Bécours (Verrières), où se déroule toute la semaine le deuxième camp international de la solidarité, les éclaireurs ont rapidement investi la ville. »

Un coup de projecteur sur l’accueil à Bécours des enfants des rues de Bucarest, toujours raconté par Midi Libre :

« La solidarité. Une des valeurs fortes prônées par les éclaireurs, et par le scoutisme en général. Une valeur qui explique la présence de cette petite douzaine de jeunes Roumains parmi les éclaireurs du monde entier à ce 2° Camp mondial de la… solidarité, justement. Des jeunes âgés de 15 à 20 ans, tous justes échappés des rues de Bucarest. Des gamins des rues sortis de leur misère par le clown français Miloud Oukili. Une histoire comme on n’en fait – presque – plus. Ou bien pas assez.

Hiver 1992. Miloud sort de l’école de cirque Fratellini. Il veut découvrir Moscou. Son train fait escale à Bucarest. En bon clown qu’il est, Miloud se lance dans un spectacle de rue. Au fil des semaines, il gagne la confiance de ces gamins. Les « rats », comme les appellent les habitants de Bucarest, l’adoptent. En 1995, l’association Parada voit le jour. En Roumanie, puis en France. Près de 800 enfants y sont passés. Dan, 28 ans, animateur, s’exprime en italien : « on fait le tour de la ville en minibus et puis on offre à manger, des médicaments et des soins. Après, je leur apprends à faire des choses assez simples, comme des jongleries, des acrobaties ou des pyramides. »

Après avoir animé la cérémonie d’ouverture du Camp de la solidarité, les jeunes Roumains partagent le quotidien des éclaireurs. Les jeunes de la Parada garderont un souvenir impérissable de cette rencontre. « On a rencontré beaucoup de monde et on s’est fait pas mal d’amis chez les éclaireurs. Maintenant, on est invité en Irlande, en Espagne, un peu partout dans le monde », s’enthousiasme Alina. J’espère que la chaine de solidarité et d’amitié que nous allons tisser ne se brisera pas. »