Le scoutisme laïque, tel qu’il a été défini, à l’origine, par les Éclaireurs Français et les Éclaireurs de France, ne se limite pas à notre pays. Même si le terme « laïque » n’est pas d’usage courant ailleurs et est souvent remplacé par « pluraliste » ou « non confessionnel », sa proposition d’ouverture à tous, sans distinction d’origine ou de croyance, a été adoptée par un certain nombre de Mouvements scouts dans le monde.
Les statuts de E.E.D.F. indiquent : « L’association s’efforce de promouvoir la nécessaire entente entre les peuples par la pratique de la fraternité entre tous les jeunes de tous les pays et s’engage à lutter contre toute forme de racisme. Elle apprend aux enfants, aux jeunes et aux adultes à connaître et à comprendre le monde dans lequel ils vivent ».
Le texte d’orientation voté en 1994 précise : « Les activités internationales, face à la montée des fanatismes et de la menace totalitaire, sont notre manière de lutter pour la paix et l’amitié entre les peuples. Il est donc nécessaire de continuer à tisser des liens de solidarité, à créer des réseaux, dans un monde menacé par les guerres ».
Les E.E.D.F. appartiennent à deux associations mondiales de scoutisme :
– l’A.M.G.E. : Association Mondiale des Guides et Éclaireuses
– l’O.M.M.S. Organisation Mondiale du Mouvement Scout
Au sein du scoutisme, les E.E.D.F. ont, avec d’autres partenaires qui revendiquant des valeurs de laïcité, créé deux réseaux de coordination :
– la COFRASL : Coopération Francophone du Scoutisme Laïque :
Elle regroupe 18 associations de scoutisme ou de guidisme et coordonne tous les projets de coopération des EEDF avec les pays du Sud,
– l’U.I.P.L. : Union Internationale des Associations Scoutes / Guides Pluralistes / Laïques :
Elle regroupe 12 associations de toutes langues et a pour but d’approfondir et d’enrichir les principes et valeurs spécifiques par un dialogue renforcé entre toutes les composantes du scoutisme et du guidisme mondial, en particulier avec celles ayant un lien avec des confessions.
Éduquer à l’international est donc un des objectifs importants du Mouvement. Après la découverte de la vie collective, de l’environnement proche, de la pleine nature… l’international offre un nouvel espace à explorer. Reste à définir les modalités de cette action, depuis les premières sensibilisations jusqu’aux projets les plus ambitieux.
Pendant de nombreuses années, les relations internationales se sont limitées aux rencontres style « Jamborees », quelquefois considérées comme un peu artificielles même si elles permettaient des contacts ; par la suite, une action très particulière a été menée en direction des pays autrefois colonisés, en relations avec les associations nationales. Actuellement, de nombreuses pistes sont proposées, et elles concernent toutes les branches, d’où un éventail très ouvert de possibilités.