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1913 : Les débuts en Languedoc-Roussillon

 

En ce qui concerne les activités, les objectifs en sont précisés par la section de Béziers : développer « la vigueur et l’adresse physique, l’initiation, l’esprit de ressources, le courage et le patriotisme, les sentiments de solidarité, la responsabilité morale et l’honneur » chez les éclaireurs. Vaste programme, qui suppose un minimum de formation. Le scoutisme reste à découvrir, et, souvent, à définir. Les éclaireurs vont prendre « le temps de discuter et de réfléchir avec leurs instructeurs » : « La section de Carcassonne a rendez-vous tous les mercredis pour une « causerie-théorie » pendant laquelle les jeunes et leur chef commentent leur dernière rencontre. Ils se réservent un moment identique lorsqu’ils sont en sortie. Le jeudi 21 mai 1914, les garçons se rassemblent à 4 heures et demie du matin pour entamer leur marche, qui doit les mener au château d’Alzau ; Après le repas, des jeux, entrecoupés de théories-causeries faites par les instructeurs, sont organisés jusqu’à la fin de la journée.

Ces activités sont présentées dans la revue E.D.F. : l’Éclaireur de France de janvier 1914 présente celles de la section d’Alès qui dispose d’une maison en bois construire par les éclaireurs. Cette section, qui s’intéresse aux moyens de communication, a installé un téléphone de campagne et un poste récepteur de T.S.F.. Les scouts ont quelquefois les honneurs de la presse locale, comme le montre un article paru le 27 octobre 1913 dans « Le Petit Méridional » : la veille, les éclaireurs « ont encore une fois fait preuve de bravoure en éteignant un incendie qui aurait pu occasionner les plus grands désastres ».

Pour accompagner leurs activités, les sections ont besoin de locaux, souvent attribués par les municipalités grâce à l’influence des responsables du comité : c’est le cas à Montpellier ou à Carcassonne. Dans d’autres villes, la section fait des demandes de subventions « au même titre que les autres sociétés sportives » pour l’achat de matériel ou la location d’une salle.

En ce qui concerne l’organisation, on trouve une articulation en « partis » où les éclaireurs sont répartis suivant leur âge : des photos de la section d’Alès montrent deux adultes dirigeant le parti vert qui réunit les garçons les plus jeunes, ceux qui ont entre dix et onze ans. Il est également question de partis dans l’article cité plus haut, au sujet de l’incendie : « les partis jeune et vert sont partis au pas gymnastique pour assurer l’ordre et maintenir la foule (…) ; pendant que le parti violet pompait à perdre haleine, le parti rouge assurait l’alimentation de la pompe en faisant la chaîne ». le système des patrouilles est évoqué et, dès 1917, « les 59 éclaireurs constatent les bons résultats que donne son application » mais, « pendant les sorties, les éclaireurs sont regroupés le plus souvent en partis ou en section complète et aucune réunion de patrouille n’apparaît dans leur programme ». »

 

Une sortie de la troupe de Montpellier : à bord de deux vapeurs, elle rejoint à Cette  le voilier-école « Gabès » où les éclaireurs exercent leur talent de grimpeurs dans les haubans :

 

 

Les trois « partis » de la section d’Alès (alors dénommée Alais) :

 

 

Le parti vert est composé de deux patrouilles de garçons de 10 et 11 ans ; le parti bleu, de deux patrouilles d’éclaireurs de 11 et 12 ans ; le parti rouge, de deux patrouilles d’éclaireurs de 13 et 14 ans.