Quelques documents permettent d’illustrer cette période de premiers développements.
C’est ainsi qu’un « rapport sur la marche de la section Guynemer » est fourni à l’Assemblée Générale du 8 janvier 1922. Ce manuscrit indique : « La section algéroise des Éclaireurs Français, troupe Guynemer, fondée le 23 novembre 1913, a, malgré les difficultés nombreuses du temps de guerre, poursuivi son but pendant les hostilités. Avec le retour de la paix due à nos efforts, et avec le retour de nos Instructeurs, notre troupe a repris avec plus d’envergure ses travaux. Le tableau comparatif des travaux pour les années 1920 et 1921 nous donne les résultats suivants :
1920 et 1921
Nombre de sorties : facultatives : 12 et 9
de journée : 33 et 29
Présences : 1266 et 1321
Moyennes : 38 et 45
Campings (jours) : 21 et 21
Présences : 255 et 227
Effectif : 70 et 82
L’identification de ces « travaux » est quelque peu ésotérique mais elle démontre une réelle activité pour une troupe d’éclaireurs. Il n’est apparemment pas question, à cette époque, d’autres branches.
Parmi les documents retrouvés par J.M. Company, une convocation, toujours intitulée « Ligue d’Éducation Nationale, Boys-Scouts de France », datée du 15 juin 1926 pour la sortie du 20 juin suivant avec rassemblement au local à 6 heures ½ en tenue complète, pour
« Travaux : formation de la patrouille de concours. Préliminaires du concours de Blida ».
« Retour en ville vers 19 heures.
N.B. : le port du Bâton est obligatoire pour toutes les sorties où la tenue complète est prescrite ».
Enfin, la carte de membre actif d’Alphonse Company, futur responsable national, est toujours intitulée « Ligue d’Éducation Nationale Éclaireurs Français » mais aussi « Association d’éducation physique et morale Agréée par le Ministère de la Guerre ».
Tous ces documents témoignent d’un scoutisme authentique… et actif.