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1948 : Des E.D.F. aux CEMEA

Un carnet de stage de 1948 nous en dit long sur ce sujet…

Il est clair que la création des « Centres d’entraînement » est un prolongement, vers les animateurs de « colonies de vacances et des maisons de campagne des écoliers » comme le raconte Gisèle de Failly (voir rubrique « Le Mouvement et l’éducation populaire ») et que les stages de formation proposés par les (futurs) CEMEA s’inspiraient fortement des camps-écoles proposés à Cappy et autres lieux. C’est d’ailleurs en parallèle avec un « Cappy » que le premier d’une longue série, placé sous la responsabilité d’André Lefèvre, a été organisé.

Mais il est tout aussi évident que les CEMEA, devenus, après quelques années, une association à part entière et totalement indépendante, devaient définir leur spécificité, c’est-à-dire, en tout premier lieu, leurs différences par rapport au scoutisme laïque dont ils étaient issus. Certains ont pu voir dans cette prise de distance un rejet très freudien du père, mais il semble, à la lecture des notes de ce carnet, qu’il s’agit tout simplement de la construction d’une vraie personnalité.

En ce qui concerne le contenu de la formation, si l’on compare à la conception du « Cappy Route » de 1945 suivi par le même responsable, on constate la totale disparition de toute considération du type « spiritualité » ou « mot d’ordre », il n’est plus question d’élite ou de rôle particulier des animateurs.

(Extraits du carnet de stage d’André Durand)

 

 

 

Au début, William Lemit présente « la formule de nos stages » et un certain nombre de choix effectués, aussi bien en ce qui concerne le stage lui-même que les colonies de vacances dont ils forment les animateurs.