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2012 : Le Mouvement à l’orée de son deuxième siècle

Notre Mouvement, et on le lui a quelquefois reproché, s’est un peu éloigné des définitions classiques du scoutisme en général : tenue, loi, promesse, cérémonial, étapes et brevets…. Qu’en est-il aujourd’hui. Nous avons tous connu et apprécié les « techniques scoutes » adaptées à chaque branche. Sont-elles abandonnées ? Si non, comment ont-elles évolué ?

Le mot qui me vient immédiatement à l’esprit est celui de « balancier » : pendant un temps, un excès de formalisation de notre animation a provoqué une réaction de rejet, dont on trouve d’ailleurs la trace dès les années 30, par exemple au sujet de l’uniforme et du cérémonial.

Certains membres du Mouvement ont trouvé que la forme finissait par occulter le fond et le débat a culminé après la Libération. Il a peut-être conduit à des rejets exagérés, mais il a toujours supposé un minimum d’écoute mutuelle. Certains de nos cadres se trouvaient pris dans un système où ils se trouvaient, en fait, obligés d’adhérer à un choix sans connaître les autres. Or, faire est quelquefois autre chose que reproduire : aux Eclés, on privilégie la recherche de sens plutôt que l’application d’une tradition, quelle qu’elle soit…

Aujourd’hui, nous sommes sortis de la phase où cette écoute n’existait plus, le sujet n’est plus tabou. Le balancier revient, petit à petit et sans drame, dans une position d‘équilibre. Notre mot-clé, dans ce domaine comme dans les autres, est liberté : liberté de connaître les options proposées, liberté de choisir telle ou telle solution pour marquer l’engagement, liberté de choisir une tenue adaptée aux activités, liberté de faire vivre étapes et brevets en appui de notre pédagogie de la progression ou de mettre en place d’autres moyens au service de cet objectif.

Notre « règle d’or » est acceptable pour tous, elle définit nos valeurs et nos engagements dans un cadre moins répressif qu’une « loi » qui, d’ailleurs, a souvent varié au cours des décennies…

Comment est assurée la formation des cadres à la démarche éducative du Mouvement, qui est, en principe, spécifique (c’est-à-dire différente de celle des autres) ? Comment un BAFA passe-partout permet-il d’assurer cette formation à notre animation ?

 

Bonne question ! Aujourd’hui ce questionnement est de nouveau sur la place publique en lien avec notre réflexion sur la pédagogie, la vie du mouvement et les évolutions du scoutisme français. Nous essayons de la traiter avec trois axes :

– une formation « habilitante », reconnue officiellement, par les BAFA et le BAFD,

– une formation à la vie associative, en complément à son aspect « institutionnel »,

– une formation à la méthode propre à notre scoutisme.

Cette formation est un apport à tous nos militants bénévoles, et parfois salariés. Elle doit représenter un projet établi en commun, dans l’esprit d’une formation continue. Nous devons accompagner chaque individu à construire son parcours, l’expérience acquise dans le Mouvement devant également lui être utile dans sa vie hors Mouvement.

Le colloque de novembre a mis l’accent sur l’apport du Mouvement dans la formation à la citoyenneté. Quelle en est la traduction concrète pour les activités des groupes et des unités ?

Pour répondre à cette question, je renvoie aux textes issus du colloque lui-même, en cours de préparation. Vous les recevrez prochainement !