La suite :
L’accueil est pourtant plutôt favorable, peut-être, justement, parce que le cadre a changé. Les jeunes responsables de « l’après 68 » ne seront plus jamais comme avant… Mais leur besoin de formation pratique, pour jouer efficacement leur rôle auprès des enfants qui nous sont confiés, reste le même : il faut apprendre… un métier. Dans certains cas, la formation initiale reste insuffisante, et, en particulier, il ne peut être question d’engager la responsabilité du Mouvement dans l’organisation de camps insuffisamment encadrés.
Toujours après réflexion, la solution mise en place est celle de « camps d’application pratique », qui combinent le déroulement d’un camp d’unité avec une action continue de formation. Les assistants de branche – qui, quelques années plus tard, seront appelés « référents » – prennent en charge des camps de regroupement de plusieurs unités qui vont y vivre leur vie propre mais dans un cadre défini en commun et avec une assistance permanente de ces responsables. Le point est fait chaque soir sur le déroulement des journées, l’examen des difficultés rencontrées, les rectifications à apporter pour la suite… Le dialogue avec les jeunes existe, l’accueil des participants est, en général, positif.
Au total, cette expérience de formation « post 68 » peut être considérée comme une étape utile, tout à fait dans l’esprit initial du camp-école de Cappy même si la forme a changé. Mais très bientôt, les exigences de formation vont devenir administratives avec un BAFA à l’horizon…
Quelques illustrations du stage Motivation de 1970 :
Le moulin de Roland, investissement de la région parisienne, lieu d’accueil des stages premier degré et des camps d’application pratique :
Historique : cet investissement avait été inauguré quelques mois auparavant en présence du président du Conseil Général de Corrèze, dénommé Jacques Chirac.
Travail en groupes, animés par des membres de l’encadrement ou des stagiaires :
avec une veillée finale sur un thème « paysan de Corrèze »
Nous reprenons ci-après quelques-uns des « topos » présentés par les animateurs et complétés en groupes.