Le stage Motivation, étape d’une réflexion sur la formation…
En tout premier lieu, il représente un bon exemple de mise en oeuvre, à partir d’une réflexion collective, du principe évoqué par l’article précédent sur la remise en cause du schéma de formation « post 68 » : les jeunes responsables sont réunis toutes branches confondus, la plupart des topos sont communs à l’ensemble des participants, les particularités de chaque branche sont évoquées au cours de séquences dédiées (la méthode de branche, l’animation en cours d’année, la grille de camp,…).
La méthode de travail tient compte du désir de participation : les jeunes travaillent en petits groupes, à partir d’un exposé rapide effectué par un animateur plus ancien, avec un dialogue permanent autour de questions et réponses.
La conclusion de cette « expérience » est intéressante : souvent, les « vérités premières » énoncées par les topos en question sont découvertes par les jeunes responsables, ce qui signifie que, dans le contexte de leur groupe local, elles leur avaient quelque peu échappé… On peut y voir l’influence de responsables locaux fonctionnant surtout à partir des habitudes acquises, ce qui rend nécessaire, à la fois, cette formation « de base » à des principes communs… et un accompagnement ultérieur pour le passage à l’acte. La formation ne peut pas être uniquement théorique et « scolaire », mais elle ne peut pas non plus se limiter à reproduire des acquis.
Ce constat à l’issue d’une série de stages premier degré de ce type, le plus souvent considérés comme sympathiques et utiles par les participants, conduit donc à la conception de « camps d’application pratique » organisés en commun au plan régional avec le parrainage de responsables d’unités plus aguerris. On y retrouve une animation par branche, apportant un complément précieux aussi bien au stage Motivation qu’à l’expérience acquise dans le groupe local.