De retour au 66, Chaussée d’Antin, l’association précise sa mission « dans le temps présent » et les moyens de l’assurer
Un fascicule, imprimé chez Coueslant à Cahors (personnel intéressé) sur du très mauvais papier de l’époque, présente tout d’abord deux rapports sur les « mentalités actuelles » :
– Roland Ricordeau, Commissaire de province de Normandie, traite de la « mentalité actuelle des jeunes garçons » : influence des événements passé, dans la présente oisiveté forcée (en Calvados, les classes n’ont pas repris), paresse acquise… leurs goûts, ce que nous devons leur proposer…
– Jean Huneau, Commissaire de province du Lyonnais, traite de la « mentalité des cheftaines et chefs », dans le « malaise général » de l’après-guerre.
Eugène Arnaud, Commissaire général adjoint, en tire des conclusions en ce qui concerne la mission – multiple – du Mouvement et pose le problème des moyens : « le Mouvement peut-il assumer ces tâches » et des conditions de la réussite : problème de la discipline, problème des permanents, problème des effectifs, efforts à fournir :
À partir de la mission clairement affirmée :
– « offrir aux jeunes des milieux laïques, des milieux ouvriers, des milieux paysans, des loisirs sains et variés,
– poursuivre et développer l’introduction des méthodes actives dans les institutions officielles,
– poursuivre et compléter notre action civique…
la conclusion est importante car elle contribue à définir la personnalité du Mouvement pour les années à venir,
– un Mouvement de bénévoles,
– pas un organisme officiel,
– qui ne se laisse pas entraver par des règlements,
– et se méfie de l’uniformisation…: