À partir d’un rappel des « principes permanents », avec un peu de culture et une relance des activités des branches, y compris l’Extension : « C’est l’honneur des Éclaireurs de France d’être un Mouvement laïque, travaillant en milieu laïque, selon les principes laïques, en même temps que nous collaborons fraternellement avec d’autres Mouvements confessionnels au sein du Scoutisme Français »
La lecture des numéros du « Chef » parus trimestriellement en 1945 est particulièrement intéressante car elle démontre, dans le contexte d’un pays à reconstruire et à redéfinir, après près de cinq années difficiles, combien le Mouvement a été confronté à des questions souvent sans réponse, aussi bien dans son domaine propre – sa mission, ses objectifs, ses méthodes, ses moyens – que dans sa relation à une société en évolution.
Nous proposons aux visiteurs de parcourir une sélection d’articles de ces numéros successifs, grâce à la collection aimablement prêtée par Henri-Pierre Debord que nous remercions ici. Certains éléments présentés dans cette synthèse seront repris dans les articles suivants
Le sommaire du numéro de janvier est très fourni :
Deux pages sur les « principes permanents » rappellent l’article 1 des Statuts, les résolutions d’Auvillars et les conclusions de l’Oradou, textes qui expriment « l’esprit des Éclaireurs de France ». L’article se termine sur une affirmation : « C’est l’honneur des Éclaireurs de France d’être un Mouvement laïque, travaillant en milieu laïque, selon les principes laïques, en même temps que nous collaborons fraternellement avec d’autres Mouvements confessionnels au sein du Scoutisme Français ». Avec un prolongement un peu inattendu : « Lorsque, récemment, les Jeunesses Communistes nous demandèrent de recevoir chez nous leurs moins de 16 ans, nous n’avons trouvé ni étrange, ni dangereux d’accepter la conversation et de donner notre acceptation. Nous allons franchement vers tous les milieux, nous établissons l’union entre tous les Français sans pour cela supprimer leur diversité ni amoindrir leur personnalité »
La revue contient un encart « challenges et compétitions » pour la branche Éclaireurs, rédigé par René Tulpin qui insiste : « Dans ce modeste « supplément, nous n’avons rien voulu imposer. (…). Nous connaissons bien la situation de la branche Éclaireurs. Nous savons qu’elle a besoin actuellement d’effectifs et, partant, de technique. Nous avons donc voulu, à notre façon, nous mettre à son service. » L’importance de la technique est également soulignée par un grand article de Pierre et Sven Sainderichin qui y voient la « nourriture essentielle de la troupe ». L’article sur les phoques accompagne une proposition de sortie sur ce thème.