Première association de scoutisme pour les filles, premières interrogations sur la « question religieuse »
Les documents qui suivent ont été retrouvés par Maryvonne Colomb au PAJEP (pôle archives des associations de jeunesse et éducation populaire) à Créteil. Ils témoignent de la première étape de la mise en place, en France, d’un scoutisme féminin, à partir des U.C.J.G. et en liaison avec elles. Nous présentons successivement :
– le début du texte des statuts de l’association, précisant le lien entre les deux,
– des notes manuscrites d’une responsable nationale en prévision du congrès (fondateur ?) tenue durant l’été 1919.
– un extrait du compte-rendu du congrès sur ce sujet.
Ces textes semblent montrer les difficultés, voire les contradictions, dans lesquelles se débat ce nouveau Mouvement : conserver sa référence religieuse, en liaison avec les U.C.J.G., mais, simultanément, affirmer une ouverture à toutes, répondre aux « libres penseurs » et aux « incroyants »… et échapper à l’image d’une oeuvre confessionnelle. Il est question de répondre à « des besoins spirituels » mais sans être obligé de « servir tel ou tel Dieu ».
Le compte-rendu du congrès va un peu plus loin puisqu’il y est même question d’abandonner le titre d’Unioniste. Ces réflexions se situent deux ans avant la création de la Fédération Française des Éclaireuses qui aboutira à la mise en place des Éclaireuses « nouvelles » (ensuite dénommées « neutres ») et à la définition des « sections ».