Ce que l’E.D.F. ne peut pas dire, c’est l’engagement des deux chefs de la troupe Gilbert dans la Résistance :
* Louis Raymond Hugonnet, réfractaire au S.T.O. (service du travail obligatoire, instauré par Vichy pour envoyer les jeunes garçons travailler en Allemagne pour l’effort de guerre), sera arrêté le 26 mars 1943, sans doute en tentant de passer en Espagne, interné à Perpignan. Le 8 mai 1943 il sera déporté de Compiègne à Sachsenhausen où il arrive le 10 dans le convoi N° I.100. Il reçoit le matricule N° 66662 et après la quarantaine il est affecté au kommando de Speer, à 3 Km du KL Sachsenhausen. Les détenus de ce kommando extérieur doivent récupérer des métaux non-ferreux à partir de vieux câbles électriques. Il rentrera le 22 mai 1945 et décèdera le 20 janvier suivant à Vichy. La carte de Déporté Politique lui sera attribuée à titre posthume le 29 avril 1954.
Sources :
– Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
– Archives Départementales de l’Allier 1864 W 1,
– Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168,
– Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
– Livre d’Or des Éclaireurs de France
* Jean Henri LAFAURE, également responsable de la troupe, s’engagera dans un maquis des F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur), et trouvera la mort au combat en 1944 dans la région de Nevers. Son nom figure sur une stèle à Dornes (Nièvre) et sur le monument aux morts de Cusset (Allier).
Sources :
– Mémorial Genweb
– Livre d’Or des Éclaireurs de France
Documents retrouvés par H.P. Debord