nous donne des nouvelles du Mouvement et de ses orientations après 15 ans
En 1927, le Mouvement n’a que quinze ans dont quatre de guerre, mais il commence à se poser la question de son insertion dans la société. C’est ainsi que le numéro de la revue « Le Chef » rend compte d’un congrès tenu au Havre sur le thème « Le Scoutisme et les Métiers ». Il passe en revue les besoins des divers secteurs d’activité économique, en commençant par le Commerce et l’Industrie, et définit les réponses potentiellement apportées par le scoutisme, sous la plume de Georges Bertier et Robert Lafitte.
Dans le numéro de janvier 1928, une tribune libre s’intéresse à la tenue des chefs (peuvent-ils porter faux-cols et manchettes en tenue de ville ?) mais aussi à l’usage du tabac.
Le Chef de février 1929 présente l’organisation de la Fédération, en distinguant les groupes « ordinaires » (ouverts à tous) et les groupes « spéciaux » (écoles, œuvres, patronages). La différence entre les deux semble se situer dans le conseil responsable, dont la présidence est, dans le deuxième cas, assurée par le « chef de l’œuvre ». Quelques pages plus loin, sont évoqués les « cercles », apparemment initiative de « Joyeux Bouquetin » (dans le civil, Pierre François qui deviendra célèbre plus tard…). Il s’agit très clairement d’une action d’éducation populaire, dépassant le cadre du simple scoutisme pour « éclairer leurs membres ».
Le numéro d’avril présente un inventaire des « tournées d’ensemencement » effectuées par les deux responsables nationaux, essentiellement dans les Écoles normales d’Instituteurs (avec une causerie à l’École normale supérieure), mais aussi dans des collèges, lycées, écoles primaires supérieures, écoles primaires, avec une conclusion : « Sent-on que, par les Écoles normales, c’est tout le pays qui reçoit le message du scoutisme ! » et une mise en garde : « Les Commissaires ne sont pas oiseaux rares dont l’exhibition revêt un pouvoir de séduction magique. » Enfin, un long article traite de « L’autorité en matière d’éducation » et conclut sur la responsabilité personnelle.
En novembre de la même année, la revue publie un long article de présentation de la « méthode Pelman » sous la plume de P. Deschamps, responsable régional E.D.F. et « président du groupement des pelmanistes de Provence », concluant à la parfaite complémentarité de cette méthode avec le scoutisme.