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1954 – 1956 : Les débuts de l’EROM, équipe de relations avec l’Outre-Mer

 

 

 

Au sein  des E.D.F. de 1950, la responsabilité des relations avec l’Outre-Mer était assurée par Pierre Kergomard et consistaient surtout en rencontres de responsables de hauts niveaux.

 

En 1951, à mon retour d’un stage professionnel de 9 mois au Cameroun où j’avais eu, grâce à Pierre Kergomard, des relations avec les Éclaireurs de Douala, j’ai cherché à renforcer les liens entre des Éclaireurs « de base » de France et des Territoires d’Outre mer.

 

Cela a abouti en Juillet 1953 à une première « caravane» qui ne comptait que deux participants (Jacqueline Dumeste et Bernard Dumont !), suite à la défection, en dernière minute, des 7 ou 8 autres inscrits (E.D.F., S.D.F., Ajistes). Elle a été reçue au Sénégal par « Albert » Abdoulaye NDIAYE, Commissaire Régional des E.D.F. d’Afrique Occidentale qui avait participé au Jamboree de Moisson. Elle a pu être considérée comme une expérience positive de « faisabilité », permettant de lancer des initiatives plus ambitieuses.

 

Pendant mon année de service militaire (Novembre 1953 à Octobre 1954), c’est Jacqueline Dumeste, alors professeur à Poitiers, qui a préparé  la seconde caravane. Comptant 7 participants sous sa responsabilité, elle a , en juillet et Août 1954, pu commencer à réaliser quelque chantier au Sénégal avec les E.D.F. locaux (en cours de transformation en Éclaireurs d’Afrique, les E.D.F. et la Région A.O.F. ayant convenu de réaliser l’indépendance des Éclaireurs d’Outre-mer). Il existe un compte-rendu fabriqué artisanalement et illustré de cette caravane.

 

C’est de cette époque que date le sigle « EROM », Équipe des Relations avec l’Outre-Mer.

 

Les EDF m’ont recruté pour 6 mois à mi-temps (premier semestre 1955) afin de préparer la poursuite et l’extension des caravanes : diversification des organismes participants et des chantiers (ou groupes de travail), information et mobilisation des participants longtemps avant le départ, multiplication des pays, tentatives de réciprocité (les Africains de base devant eux aussi pouvoir visiter leur « outre-mer »).

 

Après mon affectation administrative professionnelle en Afrique occidentale (novembre 1955, Sénégal puis Soudan), c’est Charles Boganski, recruté par les E.D.F., qui a été jusqu’aux années 70, l’organisateur et l’animateur de toutes les caravanes EROM ainsi que du COFRAL, Centre de formation, installé au Dahomey, des responsables Éclaireurs d’Afrique et de Madagascar qui avait été créé pour appuyer les associations africaines de scoutisme laïque dans la formation de leurs responsables.

 

Pendant mes séjours professionnels au Sénégal et au Soudan, j’ai toujours eu, à titre bénévole et en dehors de toute responsabilité professionnelle, des relations étroites avec les organisations laïques de jeunesse et d’Éducation Populaire et ai pu collaborer à leurs activités.

 

Au Soudan-Mali, particulièrement, il a été possible de mobiliser assez de jeunes volontaires pour pouvoir y accueillir, plusieurs années de suite (1958 à 1962) quelque cinq ou six caravanes distinctes, sur la douzaine qui existaient dans plusieurs pays d’Afrique (Sénégal, Guinée, Haute-Volta, Côte d’Ivoire, Dahomey, Niger, Algérie. . . . ) et de réaliser plusieurs caravanes d’Africains en France.

 

NB :

– Au Soudan (devenu République Soudanaise en 1958 puis République du Mali en 1960), j’étais Directeur de Cabinet du Ministre du Travail, des Affaires Sociales, de la Jeunesse et des Sports, de mai 1957 à juillet 1958, puis conseiller technique du Ministre du Travail de janvier 1959 à juillet 1961 et n’avais plus aucune responsabilité institutionnelle aux E.D.F.. Mais les amis de la Chaussée d’Antin me faisaient parvenir les documents intéressants, en particulier les comptes rendus des caravanes dont vous disposez actuellement, ainsi que les informations sur le COFRAL. Mes activités avec les organismes de jeunesse et d’Éducation populaire étaient privées et bénévoles, mais, bien entendu, facilitées par mes relations professionnelles.

 

– Plusieurs pays ont changé de nom en devenant indépendants en 1960 : outre le Soudan devenu Mali, le Dahomey est devenu Bénin et, plus tard, la Haute Volta est devenue Burkina Faso. Le Fouta Djalon est la région montagneuse de la Guinée (capitale Konakry, ne pas confondre avec la Guinée ex portugaise capitale Bissau et la Guinée Équatoriale,  ex espagnole capitale Malabo).

 

– C’est Charles Boganski qui assurait, en ce qui concerne les Caravanes, l’essentiel du travail opérationnel d’organisation et de relations, désignait le responsable de chaque caravane contrôlait la préparation des budgets et obtenait les comptes-rendus, . . . Il avait par ailleurs l’entière responsabilité de la vie et de l’activité du COFRAL