En guise de conclusion : vers l’avenir ?
Tout cela a été possible car notre place dans le monde de l’éducation était, à cette époque, certes modeste mais claire : il y avait la famille, cadre précis, rassurant, reproduisant la plupart du temps traditions et rites ; il y avait l’école, cadre précis dont la mission était d’enseigner – apprentissage scolaire mais aussi éducation civique, morale, au moins jusqu’à la seconde guerre mondiale – ; il y avait les institutions religieuses… Nous avions, entre l’école et la famille, trouvé une place.
Le monde a changé, les cadres de vie ont craqué. Téléphone, Internet, réseaux sociaux… ont considérablement agrandi l’univers de l’information, de la communication ; la proximité, « l’immédiateté » ont bouleversé les relations dans la vie quotidienne de chacun. Famille, école doivent compter avec cet omniprésent virtuel qui nous entoure. C’est une marée éducative en miettes, pas maîtrisée, qui engloutit les enfants et les adolescents. Quel est le pouvoir des éducateurs ?
À notre époque, nous avions l’impression d’avoir un pouvoir, ou, tout au moins, une possibilité éducative. Si les objectifs restent les mêmes pour les éducateurs d’aujourd’hui, à savoir (contribuer à) former des citoyens, apprendre la démocratie, plus rien n’est simple et les chemins pour y arriver sont à découvrir. Peut-être passent-ils par une prise de conscience de l’importance de la réflexion, par une formation de l’esprit critique… afin de rester libre ?