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1965 : la coéducation à Boulogne-Billancourt

 

 

 

1965 : Naissance de la troupe de l’Astrolabe

L’arrivée des filles au groupe date de 1949. À cette époque, le scoutisme en général n’est pas mixte.

Il faut dire qu’il a fallu attendre 1945 pour que les femmes aient le droit de vote en France, et les années 1970 pour la généralisation de la scolarité mixte.

Avant guerre, les Éclaireurs de France (qui n’étaient pas encore les EEDF), ont accepté les filles comme responsables louveteaux, puis comme Routier(e). À la Libération, les Éclaireurs de France ont tenté un rapprochement avec la Fédération Française des Éclaireuses (F.F.E.), et ont accepté l’arrivée des filles comme éclaireuses. C’est dans ce contexte, et donc assez tôt, que la Compagnie du Hameau a rejoint notre groupe pour créer une première troupe. Il s’agissait du groupe de la F.F.E. du lycée Jean de la Fontaine (Paris XVIe) ; les groupes laïques étaient souvent rattachés à des lycées à l’époque.

Sur les effectifs des premières années, elles sont, bien entendu, moins nombreuses que les garçons. En 1950, elles sont 12 à partir pour la Grèce quand 22 éclaireurs partent au Maroc.
En 1960, elles sont déjà 23, soit 3 patrouilles (autant qu’aujourd’hui). 
En 1965, elles ne sont plus que 7 à partir au camp – quand les éclaireurs sont 25.
 En 1967, elles sont à nouveau 23. Dans les années 1963-1967, les activités à l’année sont encore « féminines » : une année de la poterie, une autre du tennis à Puteaux ou des ateliers – émaux sur cuivre, marionnettes, inclusions sous plastique.

En 1964 a lieu la fusion effective des Éclaireurs de France, de la partie laïque de la Fédération Française des Éclaireuses et des Éclaireurs Français (peu nombreux) pour donner naissance à une nouvelle association : les EEDF (Éclaireuses & Éclaireurs de France). On ne retrouve pas trace de changements particuliers au sein de notre groupe – sinon un changement de loi, de promesse et d’uniforme (la chemise devient grise).

La troupe féminine a du avoir plusieurs noms, mais en 1965, elle s’appelle troupe Lapérouse II, ce qui n’était pas très romantique. Ce sont les filles qui ont choisi un nouveau nom pour leur troupe fin 1965 : « l’Astrolabe » qui est, à la fois,  un instrument qui permet de prendre la mesure des astres afin de calculer l’heure, mais surtout le nom d’un des vaisseaux de Jean-François de Lapérouse.

C’est début 1967 qu’est choisi le chant de la Troupe de l’Astrolabe : il s’agit de « À nous la liberté » tiré du film éponyme de René Clair en 1931. Il s’agit d’un film culte qui devint une sorte de slogan pour la jeunesse lettrée au cours des années 1930.

Voici les paroles :

Refrain :

Partout, si l’on en croit l’histoire,

Partout, on peut rire et chanter,

Partout, on peut aimer et boire.

À nous, à nous la liberté !

1er couplet :

La liberté c’est toute l’existence

Mais les humains ont créé les prisons

Les règlements, les lois, les convenances

Et les travaux, les bureaux, les maisons

Ai-je raison ? Alors, disons :

Mon vieux copain, la vie est belle

Quand on connaît la liberté

N’attendons plus, partons vers elle

L’air pur est bon pour la santé.