C’est faux.
Le problème dans l’image est constitué par l’absence de l’insigne des EIF dans le titre du n° 1 de l’Oradou (décembre 1943). Cette association a en effet été interdite par le gouvernement français quelques mois auparavant.
Images de l’album du chocolat Suchard (1951). L’écu est commun aux associations du SF à l’époque. C’est l’une des conséquences de l’Oradou. Il faut dire un mot de la FFE et de son originalité. Né en 1921, ce mouvement féminin regroupait 3 sections : neutre, protestante, israélite. Il était très proche du système britannique, beaucoup plus que les mouvements de garçons. Les filles catholiques s’organisèrent de façon autonome au sein des Guides de France à partir de 1923.
Les évolutions des associations membres traduisent des évolutions de la société française : la généralisation de la mixité garçons-filles au début des années 60 (la décision de ne plus construire que des lycées mixtes est prise en 1959) conduit à la fusion de chaque section FFE avec le mouvement masculin homologue. Naissent alors les EEDF, les EEUF, les EEIF tandis que disparaît un mouvement très original. À noter que dès 1948 les EDF s’étaient rapprochés de la section neutre de la FFE, ce qui avait été à l’origine de vives tensions avec le scoutisme international.
Les SMF créés en 1991 avec l’appui d’associations du SF en pleine guerre du golfe entrent au SF en 1994. Leur entrée marque la prise de conscience de l’importance du scoutisme musulman.
Une importante association musulmane avait été membre du SF via son collège algérien, les Scouts musulmans d’Algérie, (6 000 membres en 1947). Dans un contexte politique très difficile, émeutes nationalistes de mai 1945, société coloniale, pression des pouvoirs publics, guerre d’Algérie), ils seront défendus par le SF y compris quand le gouverneur général d’Algérie demande officiellement au SF leur exclusion (septembre 1949).