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1944 : Claude Sommer, chef de clan, résistant au maquis

 … a donné son nom à un clan célèbre des années 50

 

 

André Galerne & Claude Sommer                                                   

 

Antonio / Tonio Castro membre du Clan Claude Sommer fondé en 1947 par André Galerne, raconte l’engagement d’André Galerne / Héron braillard, « personnage assez extraordinaire et forte personnalité »,  « dominant de la voix et de la taille »,  « 1,86m – 90 kg » dans une brochure interne aux EDF : La saga du clan Claude SOMMER  parue en 2005.

 

« Pendant l’occupation, il faisait partie d’un réseau dont une des spécialités était de faire sauter les batteries de D.C.A. (anti-aériennes) installées en forêt de Montmorency.

La technique consistait, de nuit à préparer un feu, dresser un mât avec un drapeau, allumer le feu et se sauver. Les Allemands se précipitaient pour l’éteindre, croyant à un signal pour les avions, dégarnissant la batterie, les résistants en profitaient pour la mettre hors d’état.

Parfois aussi à tendre un câble entre deux arbres du bord de la route, de chaque côté, au passage des motocyclistes allemands, avec le résultat que l’on imagine.

Un jour d’août 44, à la suite de l’attaque d’un convoi allemand, il a été arrêté avec quatre de ses camarades, dont Claude Sommer.

 

 

 

 

Après avoir été traité avec la douceur qui caractérisait les Allemands, ils ont été amenés dans un bois près de Beauchamp, le Parc Barrachin (Val d’Oise) pour y  être fusillés. André avait dit à ses camarades que pendant le trajet il allait tenter de se tirer. Tout en n’y croyant pas tellement, comme il m’a raconté, mais plutôt pour s’occuper l’esprit.

 

 

 

 

On les a alignés sur une petite butte, le peloton en face et on leur a ordonné de se déchausser. André s’est baissé docilement, voyant là, la possibilité d’exécuter son projet et il a foncé dans les bois, suivi avec un peu moins de promptitude par les autres. Deux sont tombés sur place.

 

 

 

André, Claude et un autre dont je ne connais pas le nom ont réussi à échapper à la fusillade. Pendant sa fuite, un Allemand surgissant de la haie d’un pavillon, le met en joue, André lève les bras en titubant, jouant les épuisés, trébuchant, se jette sur l’Allemand qu’il estourbit (Il était ceinture marron de judo.) et réussit enfin à se cacher dans le grenier de l’école où il est resté une journée. Il avait tout de même eu des ongles arrachés, le crâne fêlé et pris une balle dans la fesse. Plus tard son oncle lui dira : “ Oui, tu as été blessé aux fesses en faisant face à l’ennemi. ”

 

 

 

 

Claude est revenu à Beauchamp pour prévenir les autres membres du réseau qu’ils avaient été dénoncés. Il a été re-dénoncé, on n’a jamais pu savoir par qui, et tué sur la place du village. C’était le 24 août 1944, André avait 18 ans, Claude pas encore 15.

 

 

 

André est revenu dans Paris et a participé aux derniers combats de la Libération, en particulier à la chasse au Allemands et aux miliciens embusqués au Père Lachaise.

 

 

 

 

Vous savez donc pourquoi le Clan portait le nom de Claude Sommer».