… à l’hôpital de Saint-Alban sur Limagnole en Lozère
Résumé d’une présentation lors de la « journée de la mémoire du scoutisme laïque » le 24 novembre 2018
Une expérience de scoutisme d’extension en hôpital psychiatrique
Saint-Alban sur Limagnole, à partir de 1950
Yvon Bastide
L’origine :
Participation de deux instituteurs à un « stage d’information sur le scoutisme d’extension » en 1949 ou 1950, suite à un contact d’André Haim, psychiatre, membre de l’équipe nationale Extension, avec François Tosquelles, directeur de l’hôpital.
L’établissement : en Lozère, loin de tout, mais…
Berceau de la « psychiatrie institutionnelle » avec François Tosquelles :
– offrir aux aliénés une qualité de vie meilleure,
– les considérer comme des individus à part entière et non pas uniquement comme simples « fous »,
– créer dans l’hôpital un lieu de vie agréable, avec des activités, et surtout…
– rendre à ces personnes une liberté qu’ils avaient perdue.
Cette transformation de l’asile vers l’hôpital redonne une place au malade.
Les jeunes
– hébergés dans un internat, annexe de l’hôpital (Centre psycho pédagogique du Villaret),
– même objectif que pour les adultes,
– une école avec deux instituteurs, en charge d’une éducation « active »,
– des activités d’accompagnement de la classe (coopérative, élevage, loisirs),
– contact avec des «routiers de service» de Montpellier pour petites vacances et camp d’été, ce qui explique ma participation à cette expérience l’année de mes 18 ans…
Le contact :
– bon accueil de l’établissement (logement, échanges avec l’encadrement),
– pas de problème apparent avec les garçons,
– mais pas assez d’informations sur leur maladie et ses traductions (absences, crises d’épilepsie)
– adaptation du scoutisme dans toute la mesure du possible, sur réflexion continue…
– énorme responsabilité (délégation transférée de l’autorité paternelle) !
– bonnes relations avec la région EDF et le groupe de Montpellier : le moulin du Franquet à Saint-Alban est devenu un investissement régional.
Les éclaireurs au Franquet en 1951
(Le Franquet, découvert à cette occasion, est devenu un investissement régional)
En conclusion…
Passionnant ! Ca change du scoutisme « habituel »…
Arrivé à Paris en 1953, je me suis mis à la disposition de l’équipe nationale Extension pour continuer cette expérience. Mais on avait besoin de moi pour les polios à Garches où l’histoire a continué…