Et maintenant ? Être association inclusive… c’est l’affaire de tous,
et les expérimentations réussies ont un effet d’impulsion : « Il y a ceux qui savent faire parce qu’ils ont beaucoup essayé. »
Notre action envers des personnes en situation de handicap repose sur un cadre commun de références :
– le scoutisme, et la méthode, avec un souci d’adaptation ,
– la charte qualité Éclés / vacances (sans doute à réviser)
– le contexte de l’adhésion au CNLTA (séjours adultes)
– l’agrément VAO (Vacances adaptées organisées pour adultes)
– la loi de 2005 (loi pour l’égalité, la participation, la citoyenneté… des mots forts, dont nous devons être porteurs).
Une règle d’or : complémentarité des actions et des acteurs
Trois approches envisageables :
– vacances adaptées pour ceux, celles pour lesquels nous n’avons pas de solution locale, de proximité, inclusive ou en unité Défi ; actuellement l’immense majorité des vacanciers accueillis ;
– accueil au local, en inclusion (principalement pour des jeunes) ou unités Défi ;
– formules d’accueil à inventer, ou réinventer : innover, expérimenter.
Une obligation : stratégie d’accompagnement, de formation.
Des questions ? Quelle que soit la formule d’accueil, en vacances ou au sein d’un groupe, en inclusion, unité Défi ou autre :
Nous sommes mouvement de jeunesse : ne doit-on pas prioriser l’accueil d’enfants et adolescents ?
Sans « exclure » les adultes, en particulier dans un souci de fidélisation, continuité ? et de réponses à un besoin crucial parfois ?
Citoyenneté et handicap dans l’association ?
Quelle limite à notre accueil ? Selon les problématiques, les pathologies ?
La proposition du scoutisme convient très bien à des jeunes qui ont des troubles du comportement, mais avec quel encadrement ? Accompagnement, formation ? Partenariat ?
Ouverture au local, en particulier, à d’autres types de handicap que mental ?
Le camp de groupe ou unité en juillet ?
Une durée minimum d’accueil ? Sur un plan pédagogique, oui, mais financièrement…
Au niveau « accueil en vacances » :
Partir est parfois une obligation pour certains(es) et non l’exercice d’un choix, et alors ?
Préparation au départ, au retour ? Parfois dans l’inconnu ?
Les aides financières au départ ?
Les besoins spécifiques de certaines personnes ? Un accompagnement spécifique ?
Quelques repères chronologiques :
– 1965 : premier séjour pour mineurs,
– 1970 : ouverture aux adultes,
– 1989 : « séjours vacances et handicap mental : l’espace potentiel »; ouvrage I.N.J. (Institut National de la Jeunesse) et EEDF, de Jean-Jacques Jousselin,
– 1990 : Cap Handi : références pédagogiques « pour l’accueil et l’intégration de jeunes et d’adultes handicapés aux EEDF »;
– 1992 : l’Aventure Vacances,
– 1995 : Charte Qualité,
– 2006 : agrément VAO (Vacances adaptées organisées),
– 2010 : AVLA, DVLA…
Quelques bonnes lectures :
– « Jeunesse en danger » Editions Fayard (Henri Joubrel)
– « Séjours vacances et handicap mental, l’espace potentiel » Institut National de la Jeunesse, E.E.D.F. (Jean-Jacques Jousselin)
– « Huit décennies d’éducation populaire au service des jeunes sourds », A.H.S.L., Accent du Sud, (Catherine et Yvon Bastide)
– « La société inclusive, parlons-en ! Il n’y a pas de vie minuscule » (Charles Gardou, anthropologue, professeur d’Université)
« Ce qui accroît la souffrance et crée le manque, c’est la comparaison ;
Rencontrer l’autre, c’est se reposer un peu de soi. »
Alexandre Jollien (écrivain et philosophe)