… après un vrai parcours de militante de notre scoutisme et de la laïcité
Notre message en ce 15 avril :
Il y a un peu moins de deux ans, nous nous rencontrions ici pour accompagner Gérard et nous avons évoqué l’adhésion et le dévouement de ce couple aux valeurs de notre Mouvement, c’est-à-dire, à la fois, au scoutisme et à la laïcité. Irène était déjà moins présente et sa maladie a fini par l’emporter.
Permettez-moi de vous redire le souvenir que je garde, personnellement, de ces deux amis dont j’ai fait la connaissance dans notre association d’anciens.
C’est au cours de nos activités communes que nous avons pu en savoir plus sur leurs activités et sur le souvenir qu’ils en avaient gardé.
C’est grâce à Irène que nous avons pu retrouver la trace du clan des « brûleurs de loups » constitué, à l’origine, par des jeunes issus, comme elle, de l’École Normale d’Instituteurs de Grenoble et où, si nous avons bien compris, elle a recruté Gérard. C’est grâce à elle que nous avons pu disposer des souvenirs d’André Baroz et Aimé Berthollet sur leur engagement dans la Résistance, les combats et les maquis de l’Oisans. Ici se situe une anecdote qui la fait intervenir : leurs souvenirs représentaient plus de vingt pages et, grâce à elle, nous avons pu négocier de les réduire à huit pour l’édition finale.
Nous avons retrouvé un article, intitulé « Irène, éclaireuse toujours » où elle est présentée comme « femme d’exception ». Elle y évoque le scoutisme laïque « école de liberté ». Elle y évoque son implication, avec Gérard, dans les Circuits Corse qui ont permis au Mouvement, avec l’engagement de tous ses bénévoles, de proposer des loisirs éducatifs à des jeunes ouvriers du Nord « qui n’étaient jamais sortis de chez eux ». Quand Irène parlait de scoutisme, elle n’évoquait pas des pompons aux chaussettes ou des insignes, elle parlait d’éducation populaire… Elle rappelle que, pour elle, la laïcité est essentielle : « Nous accueillons tout le monde. Notre règle d’or est le respect de l’autre. »
Par delà sa maladie et son départ, c’est le souvenir que nous en gardons et que nous en garderons.
Enfant, petits-enfants, famille d’Irène et Gérard, nous partageons votre chagrin mais nous sommes heureux d’avoir rencontré vos parents.
Yvon Bastide,
Président de l’A.H.S.L.
L’article retrouvé :