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2021.04 : les « news » des EEDF évoquent à nouveau le centenaire de la F.F.E.

… en mettant en évidence quelques aspects peu connus.

 

1921 – 2021 : la Fédération Française des Éclaireuses a été créée il y a cent ans !

 

N’oubliez pas : samedi 12 juin 2021, la « journée de la mémoire », organisée en partenariat entre les EEDF et l’AHSL (Association pour l’Histoire du Scoutisme Laïque), sera consacrée au Centenaire de la Fédération Française des Éclaireuses. Notez bien la date !

Engagement dans la communauté :

Tout au long de son existence, la F.F.E. a très nettement montré une volonté de prise en compte des problèmes de société et d’engagement aux côtés d’organismes divers œuvrant dans ce sens.

Dès la fin des années 20, la revue « le Trèfle » présente, souvent à part presque égale avec les articles traitant de la méthode scoute proprement dite, des éditoriaux évoquant un certain nombre de sujets d’actualité, et pour lesquels la revue assure le relais d’actions en cours.

1927 – La F.F.E. s’engage dans la lutte contre l’alcoolisme, le « fléau national qui dégrade moralement et physiquement. […] Le privilège des bouilleurs de cru encourage l’alcoolisme dans les campagnes et chez les enfants. Aussi désirons-nous nous associer à cette protestation de l’Académie de Médecine pour essayer d’extirper de notre législation le privilège néfaste. Les Commissaires régionales recevront des pétitions à faire circuler, qu’elles utiliseront comme il leur semblera opportun. »

1929 – La FFE appelle dans sa revue « le Trèfle » à participer à des actions citoyennes en faveur de la Paix. Dans un éditorial, Marc Sangnier, bien connu pour son action sociale, y lance un appel pour la promotion de la « Croisade de la Paix » ; il signe « Président du Comité de direction et chef des Volontaires » tout en précisant les objectifs – et les limites – de l’engagement demandé aux jeunes : «(…) Entraîner des garçons de quinze ans à faire de la politique serait en effet leur faire prendre un parti trop jeune. Mais leur faire affirmer qu’il faut que les hommes s’aiment et cessent de se massacrer, c’est autre chose. On peut et on doit leur demander de prendre parti entre les forces de haine et les forces d’amour ; on prend plus aisément parti pour l’amour à leur âge(…)»

Dans son éditorial, Marc Sangnier évoque les garçons, mais la revue de la F.F.E. élargit son message aux responsables et aînées filles.

La plupart des revues « le Trèfle » de l’année 1934 évoquent la « crise morale dans la société » et l’engagement de la F.F.E. aux côtés du « Cartel des Forces Spirituelles Françaises » : « Toutes les consciences pour lesquelles le mot d’honnêteté a gardé la plénitude de son sens ont été profondément troublées par les récents scandales, les consciences scoutes comme les autres. La FFE agit avec d’autres associations à une action commune pour l’assainissement de l’atmosphère morale française. »

À la FFE, la préoccupation d’engagement, qui lie l’éducation de la jeune fille par le scoutisme à son rôle dans la société, est tout à fait permanente et se traduit aussi très concrètement dans les périodes « difficiles » des années 30 et 40. La F.F.E. annonce clairement son objectif de formation à la citoyenneté…

(D’après les archives de l’AHSL, Extraits de l’ouvrage « Cent ans de laïcité dans le scoutisme et l’éducation populaire »)