1979 et la suite : un Mouvement réconcilié avec lui-même
Nous proposons de parcourir ensemble la collection de la revue « Routes Nouvelles » qui, après être passée par de nombreuses étapes en ce qui concerne sa présentation, ses sous-titres… et son contenu, va retrouver progressivement son allure de croisière.
Globalement, elle va être articulée atour de quatre familles d’apports :
– en tout premier lieu, la vie « officielle » du Mouvement : Assemblées générales, Comité Directeur, Équipe nationale. En notant au passage la différence, pour les A.G., entre le rapport « moral » (du C.D.) et le rapport « d’activités » de l’équipe nationale ;
– en deuxième lieu, un ensemble de fiches « techniques » apportant des informations en vue des activités, soit au niveau des principes (dossier « lutins »), soit au niveau des moyens (tente, rando, communication…) ; les fiches correspondantes sont mises en ligne dans les rubriques « formation des cadres et « techniques, chants et jeux » ,
– en troisième lieu, quelques grands dossiers sur les problèmes de société (nucléaire, objection de conscience, migrants…), le plus souvent présentés sous forme de thèse (plus ou moins subjective) mais n’entraînant pas obligatoirement de prise de position officielle du Mouvement ;
– en quatrième lieu, un ensemble d’informations, souvent en provenance des groupes et des régions, et quelques « tribunes libres ».
À la lecture de ces documents, il semble que les dirigeants ont eu, dans cette nouvelle période, la vie plus facile qu’au cours des années précédentes. Le Mouvement se veut apaisé, les personnalités se retrouvent pour un objectif commun et non pour défendre leur conception personnelle. Ce n’est certainement pas par hasard que, par exemple, François Baize devenu délégué général et Bernard Machu futur président, participent à cette tâche alors qu’ils étaient, peu de temps auparavant, parmi les plus farouches défenseurs de la tendance évolutionniste la plus radicale.
C’est ce qui va permettre au Mouvement de se lancer, sous l’impulsion de Cascade toujours aussi active, dans le grand projet de Bécours qui va recevoir une grande rencontre en 1981 et trouvera progressivement toute sa place… en remplacement peut-être d’un autre haut-lieu que personne n’a oublié, le camp-école de Cappy.
Il n’est pas possible de reproduire ici la totalité des articles de la revue, mais nous avons sélectionné quelques pages qui nous semblent significatives. Ceux de nos visiteurs qui voudraint en savoir plus peuvent s’adresser au service « archiveshistoriques@eedf.fr. »
Commentaire personnel d’Yvon Bastide : revenu au Comité Directeur après l’A.G. de Dijon à la demande de Jean-René Kergomard, j’ai constaté que la sociologie de notre Mouvement avait une logique interne quelquefois difficile à appréhender : il a fallu six ans pour dégager une forte majorité un peu conservatrice avant de porter à la direction les plus vigoureux tenants d’une évolution afin d’appliquer la solution prônée par les tenants du projet totalement rejeté à l’origine…