En décembre 1930, Le Chef se félicitait de constater une augmentation de plus de 90 % des effectifs de la Fédération en moins de 18 mois, de 4400 à 8500.
Et, si mois après, il annonce « l’adhésion du 60000ème membre de la Fédération ». André Lefèvre attribue cette progression essentiellement à « la compétence grandissante de nos chefs », due « au succès et à l’influence du camp-École de Cappy ». Il en profite pour fustiger, une nouvelle fois, un certain immobilisme. Et il voit dans cette inscription, non un point d’arrivée, mais « un point de départ pour une nouvelle, joyeuse et rude étape ».
Étape qui lui permet, au passage, de revenir sur une certaine critique « insinuant que, dans notre ardent désir de grandir, nous n’étions pas toujours assez attentifs à conserver notre indépendance ».
Vieux Castor ne précise pas au profit de qui la Fédération aurait perdu son indépendance mais il tient à y répondre clairement : « Sincèrement républicaine sans étiquette, la Fédération laïque et neutre est, et veut rester, en dehors, c’est-à-dire au-dessus, des agitations politiques.
À noter d’ailleurs que, dans les articles du Chef, le terme « laïque » apparaît de plus en plus souvent, en général accompagné du terme « neutre ».
