Le rapport moral présenté par Pierre François en janvier est, à la fois, optimiste et pessimiste : optimiste car les effectifs augmentent très sensiblement (presque doublés en deux ans) et pessimiste car de nombreuses unités sont nouvelles.
L’action du Mouvement est clairement située dans un cadre collectif, « au service de la jeunesse » et, plus particulièrement, du Scoutisme Français, dont « des impatients ont attendu des miracles » et « ont cru qu’on pourrait d’un seul coup passer l’éponge sur des années et des années de discordes nationales ». Une véritable coopération a été progressivement mise en place et les numéros suivants du Chef la mettent en évidence à travers de nombreux articles donnant à toutes les associations des orientations et des éléments communs, aussi bien en ce qui concerne la formation des cadres que la tenue ou la communication.
La collaboration avec les autres Mouvements est aussi considérée comme nécessaire pour éviter d’aller vers un Mouvement unique qui « abolira chez nous toute éducation profonde, supprimera toutes les aspirations personnelles, interdira le libre jeu des convictions, religieuses ou non ». Cette collaboration est présentée comme nécessaire pour obtenir l’aide des services de la Jeunesse.