Dernière des « premières années » du Mouvement…
Cette nouvelle année est, de nouveau, considérée comme marquée par « la crise » et le Mouvement se pose la question : « quels sont les devoirs du Chef en face de la crise ? » – qui « écrase les médiocres et met en valeur les plus forts et les plus habiles ». Cette crise est « morale » mais concerne aussi la Patrie et la Paix, ainsi que le « problème colonial ». Il y a du pain sur la planche…
À partir de mars, apparaît une discussion sur le besoin d’accueillir les cheftaines de louveteaux dans des « clans de cheftaines ». Il est intéressant d’en relire quelques extraits car c’est, objectivement, la première fois que la Fédération est confrontée au problème qui sera, quelques années plus tard, celui de la « coéducation ». Notons au passage que la solution envisagée ne donne pas beaucoup de place aux « louvetiers », animateurs des meutes de louveteaux à côté des cheftaines.
En avril, sur un sujet voisin, on trouve une mise au point très claire au sujet des camps « mixtes »
Tout au long de cette année 1935, la branche aînée va compléter sa réflexion sur les activités « techniques » à proposer aux jeunes : spéléologie, archéologie, activités marines…
À partir d’avril, plusieurs numéros de la revue s’intéressent aux méthodes dites d’éducation active et à leur lien avec la méthode scoute : un grand article est consacré en mars à la méthode Montessori, et, en novembre, à l’évolution de la pédagogie des jardins d’enfants.
En juin, un éditorial revient sur « Scoutisme et Indochine » ; il rend compte du séjour de Vieux Castor et de ses conclusions.
En juillet, deux articles s’intéressent au scoutisme en Allemagne et posent quelques questions.
En août, un « « conseil national de chefs » est annoncé, avec un thème important, « l’esprit fédéral », dont le besoin se fait de plus en plus sentir. Il y sera question des rapports « entre les comités locaux et les chefs ».
Dans l’articulation que nous proposons, cette année 1935 est la dernière de la rubrique « les premières années ». Tous les éléments sont en place pour passer à une nouvelle étape, celle du « premier quart de siècle », inauguré en 1936 par quelques manifestations.