Le Mouvement et l’UNESCO (Catherine Bastide)
Rappelons l’organisation du scoutisme mondial : à la base, il y a l’association (en ce qui nous concerne, les EEDF) ; avec quelques autres associations, elle forme le Scoutisme Français, seule instance reconnue par les deux associations mondiales, l’A.M.G.E., féminine, et l’O.M.M.S., masculine devenue mixte.
Ces deux associations mondiales sont des «O.N.G.», organisations non gouvernementales. Les O.N.G. peuvent être locales, régionales, nationales, européennes et internationales (dans ce cas ce sont des O.I.N.G.).
L’O.N.U., organisation des nations unies, et ses «agences» ont pour membres des états, c’est-à-dire des représentants des gouvernements, donc des «politiques». Dès leur création, en 1945 et 1946, ces représentants ont ressenti le besoin d’avoir des partenariats avec les O.I.N.G. afin d’avoir une vision des peuples autre que celle de leurs gouvernements, et aussi, de pouvoir leur confier des missions. Les deux organisations mondiales de scoutisme font partie de celles qui sont agréées auprès de l’O.N.U. et de ses agences.
Pour cela, elle devaient créer des équipes dans chacun des pays qui accueillent le siège d’une agence, et, bien entendu, à New York auprès de l’O.N.U.. L’UNESCO, organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture ayant son siège à Paris, il y avait donc une équipe A.M.G.E. et une équipe O.M.M.S., chargées des relations entre les organisations scoutes et l’UNESCO.
Chaque équipe comprenait un ou deux membres des associations du Scoutisme Français et, éventuellement, des personnes d’associations étrangères habitant en France.
Le rôle des représentants des EEDF est essentiel car ils représentent un Mouvement laïque, il y en a très peu dans le cadre dans l’ensemble O.I.N.G./UNESCO.. Et faire savoir qu’il existe un scoutisme «laïque» car, pour la plupart, le scoutisme est religieux, catholique, protestant ou autre…
C’est le «E» (éducation) de l’UNESCO qui justifie notre présence : éducation à la paix, à la tolérance, aux droits humains, aux droits des enfants (en particulier des fillettes ou des enfants soldats…), à l’alphabétisation… Dans chacun de ces domaines, nous pouvons, grâce aux réseaux scouts, recueillir des témoignages sur des réalisations pratiques dans le mode entier, le scoutisme étant le mouvement le plus nombreux et le mieux organisé.
Les O.N.G. de l’UNESCO se réunissent en consultations, en ateliers, en groupes de travail. Elles fonctionnent démocratiquement : tous les deux ans, un comité de liaison ONG / UNESCO est élu, d’où est issu un bureau avec un(e) présidente(e), – Martine Lévy en a été présidente -, secrétaire, etc…
Naturellement, aucune organisation, fut-elle internationale, ne peut fonctionner sans des permanents – ici, on parle de «fonctionnaires». Issu des EDF/EEDF, Malick N’Baye a été un «haut fonctionnaire» de l’UNESCO. Rappelons aussi que Pierre François, ancien commissaire général des E.D.F., en a été directeur du «département Jeunesse». Et Moktar Bow, sénégalais ancien E.D.F. a été directeur général de l’UNESCO de 1974 à 1987 (deux mandats). Quant à Louis François, ancien président des E.D.F., il a fondé les Clubs UNESCO, associations que l’on devait retrouver dans les établissements scolaires…
Quelques exemples d’actions avec la participation de l’équipe AMGE / UNESCO :
1993 Le Caire :
1993 Paris :
1995 Paris :
1996 Paris :
2018 Paris :
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