En lien avec la COFRASL, un exemple toujours d’actualité (Jean-François Lévy)
Les débuts
Martine (Lévy) avait été enthousiasmée par une conférence à l’UNESCO début 1986 « scoutisme et développement communautaire »; elle a transmis son enthousiasme au Conseil de groupe qui a immédiatement décidé un camp-chantier quelque part en Afrique.
La COFRASL réunie à Namur en août 1986 avait dressé une liste de camps-chantiers possibles que nous avons consultée.
Août 1987 : Zodji
Premier camp-chantier à Zodji (terrain appartenant aux EEDCI) ; réalisation d’un périmètre maraîcher.
Au plan technique ce fut un échec car le suivi (en particulier l’arrosage) n’avait pas été correctement prévu par le partenaire ivoirien.
Mais deux conséquences positives : d’une part cela a donné l’idée aux participants ivoiriens de réaliser un tel périmètre chez eux (souvent près de l’école). Mais surtout les contacts entre jeunes ont été formidables … et ont DONNE ENVIE DE RECOMMENCER.
Août 1989 : Zanasso
Un membre des EEDCI qui avait été médecin à l’hôpital de Tingrela a proposé une case de santé pour soins primaires au village de Zanasso (500 m de la frontière du Mali). Le projet a été approuvé par la conférence de Dakar de la COFRASL.
Expérience extraordinaire dans un village éloigné, sans eau en dehors de puits et sans électricité. Le fait que la case était prévue dans le plan du village était a priori une garantie de succès. Ce fut confirmé le jour de l’inauguration où une séance de vaccination des enfants a vu une très longue queue de mères. Et de nombreuses visites de Martine et d’Isabelle ont contribué à ce que cette case et les conditions de sa construction aient eu un effet catalytique sur le développement du village qui a, par exemple, construit un logement lorsqu’il lui a été dit qu’il aurait un infirmier s’il construisait le logement,
Le chantier de Zanasso
Intérieur de la case
La case Olave Baden Powell terminée à la fin du chantier
Les mères du village faisant la queue pour la séance de vaccination inaugurale
AGBOVILLE : les premiers pas
Notre chère Angèle nous avait proposé ce qu’elle appelait un « acte concret » le chantier de construction d’un centre pour l’hébergement de jeunes-filles scolarisées et pour l’alphabétisation et la formation à un métier de jeunes-filles déscolarisées.
Au début nous considérions que c’était beaucoup trop gros pour nous, en particulier pour les coûts. Angèle avait souligné que « nous ferions ce que nous pourrions avec ce que nous aurions » et nous avions un exemple sur place puisque, ayant reçu une aide financière des guides du Japon au titre de l’année de la jeunesse de 1985, les ELAÏCI ont pu construire le début des murs du premier bâtiment jusqu’au chaînage
Les chantiers
Premier chantier août 1992 : le premier bâtiment (hébergement des filles scolarisées) est terminé pendant le chantier; il sera équipé par diverses aides. Le nom du père d’Angèle, qui avait joué un grand rôle dans l’idée, est donné au centre: Centre Kimou N’Guessan Faustin – CKNF
Deuxième chantier août 1994 avec le groupe Casati de Troyes : réalisation intégrale du deuxième bâtiment (salles de formation pour les jeunes filles déscolarisées); les matériels de formation seront acquis grâce à des aides diverses
Troisième chantier août 1996 : groupes de Troyes et de Freyming-Merlebach : construction de l’énorme mur de clôture autour du centre
Quatrième chantier août 1998 avec les deux mêmes groupes: début de construction d’un troisième bâtiment. Tout s’arrête car les événement politiques en Côte d’Ivoire interdisent à des groupes de jeunes d’aller en Côte d’Ivoire,
2014, 2018, 2022 le groupe Lapérouse continue la construction du troisième bâtiment (rez de chaussée habitable en 2014; étage supérieur en 2018-2022)
Les murs en novembre 1991
Le premier bâtiment terminé
Le chantier 1994, qui sera visité par la conférence de la COFRASL réunie à Grand Bassam
Le deuxième bâtiment finition août 1994
Apprentissage à la couture grâce à la fourniture de machines vers 1998
Les jeunes filles en classe après l’inauguration du centre en 1995
Le mur construit en 1996, peint ultérieurement
Le troisième bâtiment après le camp-chantier de 1998
Inauguration de l’étage du 3e bâtiment le 16 août… 2022