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1937.01 : le parcours d’Albert Châtelet, nouveau président des E.D.F.

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Albert Châtelet 

 

Albert Châtelet, né le 24 octobre 1883 à Valhuon (Pas-de-Calais) et mort le 30 juin 1960 à Paris, est un mathématicien et homme politique français. Albert Jean-Baptiste François Joseph Châtelet est le fils de François Châtelet, instituteur, et de Marie Lefebvre2. Il épouse à Versailles, le 17 août 1909, Reine Céline Marguerite Brey2. Le couple a neuf enfants

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Formation

Ses études à l’école primaire ont lieu dans la classe unique de son père, où se trouvent 51 élèves4. Puis il devient interne au collège de Saint-Pol-sur-Ternoise. Il se montre brillant élève, cumulant les 1ers prix d’orthographe, de composition française, sciences, histoire, géographie, récitation, diction, et même chaque année un prix de « devoir de vacances »4.

Il saute la classe de seconde et entre en classe de rhétorique. Après la première partie du baccalauréat, il est admis en classe de mathématique élémentaire. L’élève « très bien doué qui donne les plus grandes espérances », selon son professeur de physique, obtient un 5e accessit de mathématiques au concours général des lycées et collèges4.

Albert Châtelet ne va pas oublier le collège où il a effectué sa scolarité : en 1939, il intervient pour favoriser la construction d’un nouvel établissement après l’incendie qui a ravagé le bâtiment principal de l’ancien, et en 1946, malgré sa nomination en Sorbonne, il préside la distribution des prix du mois de juillet4.

Après la deuxième partie du baccalauréat, il entre en classes préparatoires au lycée de Douai, qui depuis porte son nom : lycée Albert-Châtelet. Il effectue son service militaire d’octobre 1904 à octobre 19055 . Entré à l’École normale supérieure en 1905, il est reçu à l’agrégation de mathématiques en 19086. Il bénéficie d’une bourse de recherche à Paris de 1908 à octobre 19115.

Carrière professionnelle

Il est nommé professeur de lycée à Tours en octobre 1911 et le demeure jusqu’en janvier 1913. Docteur es sciences en 1913, il devient maître de conférences de mécanique à Toulouse, de janvier 1913 à août 19145.

Albert Châtelet est mobilisé en 1914, et passe toute la première guerre mondiale sous les drapeaux jusqu’en février 19195, officier de réserve au service de santé, également adjoint à l’ingénieur en chef d’artillerie chargé de questions de balistique7.

En février 1919, démobilisé, il est nommé maître de conférences à Lille et le demeure jusqu’en janvier 1920. En plus de son service à la faculté des sciences de Lille, il est chargé d’un cours de mathématiques spéciales à l’Institut industriel du Nord (École centrale de Lille)8,9. Il devient ensuite le 16 janvier 1920 professeur titulaire de mathématiques générales puis professeur de mécanique rationnelle et doyen de la faculté des sciences de Lille en 1921.

ll assure diverses missions : chargé de cours au Collège de France en 1912, jury du concours d’entrée à l’École normale supérieure, jury d’agrégation de mathématiques3

Le 1er juin 1924, il est nommé recteur de l’Académie de Lille. De ses treize années de rectorat, jusqu’au 1er janvier 1937, on retient le grand nombre de reconstructions scolaires de l’après-guerre, et les appuis qu’il a apportés aux « méthodes nouvelles » de l’enseignement. Sous son mandat, ont ainsi, entre autres, vu ou revu le jour, deux facultés, deux maisons d’étudiant et le lancement de la construction de la cité hospitalière de Lille (centre hospitalier régional universitaire de Lille)4

De 1937 à 1940, il est directeur de l’enseignement du second degré. Durant son court séjour au ministère de l’Éducation, il a participé à la « réforme Jean Zay » refusée par le Sénat, et reprise dans ses principes par la commission Langevin-Vallon en 1946. Très impliqué dans le scoutisme il fut aussi président des Éclaireurs de France.

Démis de ses fonctions par le régime de Vichy, le 30 septembre 1940, il quitte l’administration centrale du ministère pour être chargé d’un cours d’arithmétique à Caen le 1er octobre 19405.

En 1945, il est nommé à la chaire d’arithmétique et théorie des nombres de la faculté des sciences de Paris. Il a ouvert en France des voies de recherche offertes par l’école allemande d’arithmétique. En 1949, il succède à Jean Cabannes au décanat jusqu’à sa retraite en 1954. Il participe à l’élaboration du projet de construction de l’université Jussieu sur l’emplacement de l’ancienne halle aux vins.

Après sa retraite, il assume la présidence de l’Union rationaliste (1955-1960) et garde de nombreuses activités au sein d’associations mais pas uniquement, avec une constante, rendre service : Bureau universitaire de statistiques, BUS, 1954; directeur des mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, vice-président de la commission nationale de l’Unesco, membre du directoire et du conseil d’administration du CNRS, conseiller du centre CEA de Saclay4.

Élection présidentielle de 1958

En 1957, il est le premier président du comité Audin. Alors que François Mitterrand, et Pierre Mendès France refusent de se présenter, il est le candidat de l’Union des forces démocratiques à la présidence de la République le 21 décembre 1958 : il arrive en troisième et dernière position du scrutin, avec 8,46 % des voix des grands électeurs10.

Mort et postérité

Il meurt à Paris le 30 juin 1960, à l’âge de 76 ans, des suites d’une crise d’urémie10.

Albert Châtelet a tenu une place centrale dans les mathématiques en France, en assurant les nombreuses fonctions évoquées, en participant à de nombreux comités, conseils, en assurant différentes missions (comme au Viet-Nam en 195411), en participant à différentes manifestations (ex : membre du comité de préparation de la commémoration du centenaire d’Henri Poincaré en 195411).

 

Merci à WIKIPEDIA de cette présentation. Suzanne Châtelet, fille ainée d’Albert, a été membre de la F.F.E. section neutre et de notre association d’anciens.