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2023.09 : « Canard Laborieux », un parcours éclaireur

Un ensemble de documents qui racontent « notre » histoire

 

« Canard Laborieux », un parcours… éclaireur

Marcel Duviols, totémisé « Canard laborieux », a été mon « chef de troupe », au groupe « Pourquoi pas ? », troupe  » Tour des Pins » , à Montpellier, dans les années de l’immédiate après-guerre. Il a réuni un ensemble de documents qui résument son parcours dans le Mouvement et que sa veuve nous a remis lors d’une visite récente dans ses Cévennes. Je pense que ces éléments ont toute leur place sur ce site, consacré à l’histoire de notre Mouvement, pas uniquement telle qu’elle a été définie mais aussi telle qu’elle a été vécue.

L’histoire personnelle de Canard a croisé celle notre pays : fils d’un délégué territorial d’un mouvement de Résistance, les Francs-Tireurs et Partisans, il a lui-même rejoint le maquis et l’a raconté pour notre ouvrage « Une jeunesse engagée ». Son père a été dénoncé, arrêté et déporté à Buchenwald d’où il n’est pas revenu. Au moment de la Libération, Marcel s’est engagé pour la durée de la guerre, avec l’idée de le retrouver, ce qui n’a malheureusement pas été le cas. Il a été marqué pour le reste de ses jours, comme l’atteste sa signature sur un courrier qu’il m’a adressé.

Démobilisé, il a immédiatement repris contact avec le Mouvement et son groupe, dont il a pris rapidement la responsabilité. Ce qui l’a conduit, par exemple, à accueillir à Montpellier, en 1947, Antoine Sassine, venu du Liban pour ses études de médecine et qui devait devenir, quelques années plus tard, président de l’association. Au passage, les lettres de nomination conservées par Canard montrent toute l’importance apportée par les E.D.F. à la formation de ses cadres (en même temps que l’évolution de sa « charte graphique ».

Son engagement a été permanent par la suite, même lorsqu’il est devenu membre de l’association des anciens. Dans cette période, l’évolution du Mouvement n’a pas toujours été facile à comprendre, comme l’atteste un de ses messages à l’équipe nationale lors d’un de ces événements qui ont marqué les décennies suivantes. Peut-être peut-on en conclure que ce Mouvement n’accorde pas assez d’importance à l’information de ceux qui continuent de d’y intéresser…

Merci à Huguette Duviols – que certains appelaient « Madame Canard » – de nous avoir transmis ces témoignages de l’attachement réel de notre ami – « scout un jour, scout toujours ».

Yvon Bastide

A.H.S.L.