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1956 : Une nouvelle édition de la plaquette « Les moyens éducatifs du scoutisme »

Le point sur les choix pédagogiques du Mouvement

 

 

Ce document, intitulé « les moyens éducatifs du scoutisme » a été édité à deux reprises, en 1955 et 1956, sans beaucoup de modifications importantes entre les deux. Il apparaît à l’issue d’une période agitée de la vie du Mouvement depuis la Libération : résolutions d’Angoulême, nouveaux statuts, attaques diverses, émergence de la coéducation des filles et des garçons. Sans doute ce point d’étape a-t-il été considéré comme nécessaire.

L’auteur de ce texte est Henry Gourin, commissaire national de la branche « verte » et, dans le « civil », inspecteur de l’enseignement primaire.

Il est important de noter que le titre semble évoquer le scoutisme en général, et non spécifiquement celui de notre Mouvement. La laïcité est évoquée dans les dernières pages, qui traitent des « contacts humains élargis ». Il s’agit très certainement d‘un choix délibéré, de la part d’un responsable national, qui, quelques années après, pilotera la réflexion collective sur « une laïcité du XXème siècle » à l’occasion du cinquantième anniversaire des E.D.F.

Le choix des thèmes abordés est également délibéré : il évoque, en premier lieu, le « fait scout » et sa place dans l’éducation, c’est-à-dire l’actualité de la présence auprès de la jeunesse, un peu partout dans le monde, de la proposition scoute : « une simple suggestion lancée en faveur d’une jolie manière de se recréer en plein air ». Viennent ensuite les moyens : la nature, la confiance, le jeu et la joie, l’aventure et le risque… puis le « système » des classes et brevets, la vie morale et l’idéal, des contacts humains élargis… Et la conclusion met en évidence la cohérence de cet ensemble de moyens dont « aucun n’est secondaire » : cet ensemble est nécessaire et différencie le scoutisme de ses nombreuses imitations.

Et n’oublions pas la conclusion de cette conclusion : le scoutisme « n’est pas toute la vie », « il s’affirme simplement comme un complément de l’éducation donnée par la famille et l’école, un complément de valeur ». Tout est dit !

 

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