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1942 : Francis Weil, Éclaireur de France, engagé dans les Forces Françaises de l’Intérieur

Francis Weill naît à Strasbourg le 2 octobre 1923 dans une famille issue de la Communauté Israélite alsacienne de tradition laïque et républicaine, devenue française à la suite du «Décret d’Émancipation de 1791». C’est donc naturellement qu’il rejoint les Éclaireurs de France.

Réfugié à Marseille en 1940 et dès 1942, lorsque la zone libre est occupée par les Allemands, son père, Paul Weill et lui-même adhèrent au réseau «Gallia», réseau de renseignement de la France Libre. C’est à ce titre que Francis est nommé sous-lieutenant.

Il poursuit ses études en classe préparatoire au lycée Thiers à Marseille.

Le 6 février 1944, la famille est arrêtée par la Gestapo à Marseille, vraisemblablement à la suite d’une dénonciation et internée pendant plusieurs semaines aux Baumettes. Transférée à Drancy sous une fausse identité, la famille est mise dans une catégorie d’attente, la mère s’étant déclarée aryenne.

Lors de la Libération de Paris, Francis se met à la disposition du PC opérationnel situé place Denfert Rochereau. Il participe, en tant que combattant, à la libération de la Cité Universitaire et se met à la disposition du Colonel Fabien qui est à la tête d’un régiment d’infanterie. Ce régiment sous le nom de «Groupement Tactique de Lorraine» va servir d’infanterie d’accompagnement à l’armée Patton.

Francis WEILL tombe à Gravelotte le 26 septembre 1944, dans les premiers combats de la libération de Metz.

Son corps, repéré par les villageois dès l’automne 1944, ne peut être récupéré, en raison du froid intense de cet hiver et des dangers de champs de mines, qu’en début d’année 1945. Ses parents ne sont informés de son sort qu’en juin 1945, par la Croix Rouge.

Attestation de Pierre Blum, chef régional du Réseau Gallia-R.P.A. pour les régions 2 et 3 :

« Francis Weill, Sous-lieutenant, a appartenu au réseau Gallia-RPA, à compter du 1er août 1943, en qualité de chef de sous-secteur, chargé de mission de troisième classe.

Le Sous-lieutenant Weill a pris part sous mes ordres aux opérations de résistance dans la région de Marseille, La Ciotat, recherchant le renseignement sur les activités de l’ennemi : relevés de plans situant les emplacements de l’ennemi, des emplacements de sous-marins allemands à  Toulon et Marseille etc.

Il a été arrêté avec sa famille, le 3 février 1944 à Marseille par la Gestapo, et a été interné au camp de Drancy jusqu’à la libération.

Il s’est engagé dans les FFI et a été tué à la tête de sa section à Gravelotte, le 27 septembre 1944.

Il a fait l’objet au titre de notre réseau d’une citation à l’ordre de l’Armée lui conférant la croix de guerre et au titre des FFI d’une citation à l’ordre du régiment, à titre posthume. »