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1943 : Marguerite et René Pellet

 Responsables d’un groupe Extension à Villeurbanne, engagés dans la Résistance et l’aide aux enfants juifs menacés, morts pour leurs valeurs…

 

Marguerite et René Pellet étaient les animateurs du groupe Extension de l’institut pour jeunes garçons aveugles et sourds de Villeurbanne, présenté par l’éclaireur de France en 1943. René était également « commissaire de district » de la région de Lyon.

Engagé dans la Résistance, il devient le chef du réseau Marco Polo sous le pseudo d’« Octave » ; arrêté le 30 juillet 1944 à Chaponost au domaine agricole du Milon (nouvelle adresse du réseau), René Pellet est emprisonné à Montluc, torturé, et rapidement fusillé sur le pont Pasteur de Lyon le 23 août 1944, veille de la libération du fort, avec deux compagnons. Jetée au Rhône, sa dépouille est retrouvée à Saint-Pierre-de-Boeuf, département de la Loire.

Son épouse Marguerite Pellet, enseignante à l’institut depuis 1927, est également engagée dans le réseau, dont elle code et déchiffre les messages. Arrêtée le 23 novembre 1943, transférée à Montluc, elle est déportée à Ravensbrück en avril 1944. Elle meurt à Amstaten (Mauthausen), déchiquetée en nettoyant une voie ferrée sous un bombardement américain. Un de ses fils sera professeur de médecine.

Paul Pellet (« Balbo »), jeune frère d’« Octave », étudiant en médecine né le 07/11/1920, est aussi au Réseau. Arrêté le 23 novembre 1943, il est enfermé à Montluc. L’ainé des Pellet, André, chirurgien dentiste à Lyon, l’y rejoint le 27 novembre.

À coté de leurs activités dans le réseau, Marguerite et René sont en liaison avec l’O.S.E. (Oeuvre de secours aux enfants) et « la Sixième » (organisation clandestine des Éclaireurs Israélites) pour l’accueil et le camouflage d’enfants juifs menacés. Cette action est évoquée dans l’ouvrage de Sabine Zeitoun, « Histoire de l’O.S.E. », préface de Serge Klarsfeld, paru aux éditions L’Harmattan :

Après la Libération, l’institut de Villeurbanne a reçu, comme le groupe Extension de l’institut départemental de jeunes aveugles de Saint-Mandé, le nom de René Pellet. Une rue de Lyon porte le nom du couple :

(Documents retrouvés par Henri-Pierre Debord : bddm.org, fondation pour la mémoire de la déportation, mémorial Genweb, alphonselenormand.monsite.orange.fr)