… la suite d’une évolution irréversible : une année « charnière ».
La lecture du « Chef » tout au long de cette année 1949 montre clairement qu’il s’agit d’une année « charnière ».
En tout premier lieu, l’association connaît, à la fois, une baisse sensible de ses effectifs et de graves difficultés financières. Celles-ci conduisent, en tout premier lieu, à réduire le coût de l’édition de la revue. Du fait de la mauvaise qualité du papier de l’époque, il a été quelquefois difficile de « scanner » certains articles que nous avons dû résumer. Ce premier article sera consacré à la vie du Mouvement, à partir des éditoriaux de Pierre François qui mettent systématiquement en évidence, quelquefois sous forme humoristique, la nécessité de tenir compte d’une évolution de la société. Nous avons ensuite regroupé les articles pour tenir compte des thèmes abordés :
– orientation majeure, évoquée dès ce premier message de vœux, la recherche d’un accord avec la section neutre de la Fédération Française des Éclaireuses ; les numéros successifs de la revue présentent cet accord, ses traductions nationale et locales, son échec… et le choix de la coéducation pour l’association ;
– autre sujet de réflexion, le rôle du Mouvement « outre mer », en particulier en Algérie et en Afrique Équatoriale Française ; on notera la position définie par les E.D.F. d’Algérie, et la volonté de transfert des responsabilités vers des « autochtones » en Afrique ;
– en ce qui concerne les valeurs du Mouvement, le fonctionnement démocratique va être précisé à nouveau, et la laïcité affirmée à partir d’accords avec la Ligue de l’Enseignement ;
– les branches continuent d’expérimenter les orientations définies au cours des années précédentes, avec l’émergence d’une réflexion sur l’utilité d’une « quatrième branche » ; la branche aînée confirme ses préoccupations de « métiers Route » et sa volonté de répondre au besoin de « vacances d’apprentis » par l’organisation de « caravanes ».