… la branche Louveteaux ?
Aux sources de la coéducation : les cheftaines de louveteaux
En feuilletant des documents anciens…
Contribution d’Andrée Mazeran-Barniaudy
Je relève un article de J.O. Grandjouan (« Baloo ») paru dans l’Éclaireur en juin 1922.
Baloo dirigeait une des premières meutes nées en 1919, la meute du lycée Henri IV. Il a formé, avec Marthe Levasseur, qui dirigeait la meute de la rue Mouffetard, et Mlle Lepetit, qui dirigeait celle de l’école des Roches, la première « Commissions Louveteaux ».
En juin 1922, Grandjouan soulevait une question qui fut longtemps un sujet de préoccupations pour certains responsables : celui de la préférence à donner aux filles dans le recrutement des chefs de meutes : « Ce furent certaines aptitudes entraînant certaines préférences des intéressées qui aboutirent à une prédominance marquée des jeunes filles. L’admission de jeunes femmes, au niveau local ou régional, n’a pas été sans changer la physionomie et le caractère d’un Mouvement jusque-là strictement masculin ».
Un responsable national, Pierre Kergomard, a écrit par la suite : « On peut penser que cet apport féminin a rendu le Mouvement plus humain, souvent plus fin et fantaisiste, et, en tout cas, plus ouvert sur la vie. Là se trouvait sans doute le germe de ce qui allait être le Mouvement commun aux filles et aux garçons ».
Le problème d’une formation plus appropriée aux cheftaines de louveteaux s’est alors posé. En 1938, le commissaire général André Lefèvre, reprenant les souhaits de Grandjouan, promettait l’organisation de camps, de journées de formation, de réunions locales ou régionales pour les cheftaines.