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2016 : Dolorès Hazen et Fabian

 

… un témoignage de Maurice Déjean et une présentation d’un lieu de rencontres mémorable

 

 

De nombreux « anciens » de notre Mouvement viennent à nous quitter, et la vocation de notre site n’est pas  de collectionner les avis de décès. Mais nombreux sont ceux qui, tout au long de notre centenaire, ont marqué leur passage par leurs engagements et leurs réalisations. Dolorès Hazen en fait partie, avec son « investissement » de Fabian. Maurice Déjean – son aîné de quelques années – nous a adressé ce témoignage que nous complèterons dès que possible avec quelques illustrations :

 

 

Dolorès Hazen (8/4/1926-19/1/2016)

 

La vie de Dolorès Hazen a été entièrement consacrée au Mouvement Éclaireur. Certes, Fabian est l’œuvre colossale de toute sa vie, mais aussi sa personne a marqué tout  le monde éclaireur du Sud-Ouest EDF.

 

Jeune éclaireuse, dans la FFE neutre, elle fait partie  de celles qui, tout de suite, ont été en faveur du rapprochement avec les EDF. Fabian a été l’occupation de toute sa vie. En 2013 on a célébré le cinquantenaire de cet  équipement et on a rendu hommage à « Dolo » sa réalisatrice.

 

Si l’idée en avait été émise par la direction régionale FFE de l’époque, c’est Dolo qui a trouvé l’emplacement de Fabian situé entre Saint-Lary et Piau-Engaly. Quand son groupe d’éclaireuses a rallié les EDF, elles ont apporté le projet de Fabian, et c’est Dolorès, qui avait trouvé les terrains propices, qui a été chargée de la responsabilité totale de résoudre les problèmes successifs de la réalisation.

 

Ainsi notre amie a eu sur ses épaules à proposer un plan des investissements : un bâtiment d’hébergement, un terrain de camps et des espaces libres pour les jeux. Le bâtiment a été le principal de ses soucis et son plus grand souci de dépenses. Elle a discuté avec les architectes, les entrepreneurs et recherché  les organismes subventionneurs et tous  les aides aux financements (CAF). Elle s’est entourée d’un « Comité de gestion » composé d’amis passionnés et qualifiés. Enfin, tout au long des années elle a su réunir, pour les petits travaux d’entretien, une équipe d’anciens se dévouant, une ou deux fois par an, pour une maintenance économique.

 

Dès l’achèvement des travaux, il lui a fallu  trouver des locataires prêts à payer des tarifs rémunérateurs. Elle a eu la chance de décrocher, entre autres, du comité central d’entreprise de la Banque de France un abonnement de longue durée pour sa colonie de vacances. Avec cela il lui a fallu trouver des femmes pour l’entretien, la cuisine et l’intendance… Résidant à Bordeaux pour l’administration et les démarches, il lui fallait se rendre souvent avec sa voiture dans les Pyrénées.

 

Dolorès aura fait tout cela avec courage, volonté et optimisme, d’autant plus qu’au bout des premières années Fabian a commencé à rapporter des revenus  appréciables, qui lui ont permis de supporter beaucoup de mauvaises surprises, mais elle avait, tous les ans, à se plaindre des exigences changeantes de la « Commission de Sécurité ».

Cette énumération de ses occupations, pendant près de soixante ans, ne peut représenter qu’un centième de la réalité de la peine qu’elle s’est donnée !

 

Tout au long de son action au profit de cet important équipement de l’association, Dolorès a rencontré beaucoup de  ses cadres, courant à tous les congrès régionaux du Sud-Ouest, et ne manquant aucune Assemblée Générale. Si bien que Dolorès était très connue, et bien connue ! De bon conseil et aimée d’un très grand nombre d’entre nous !

 

Maurice Déjean                   28 Janvier 2016

 

 

Un souvenir : Dolorès a été membre de l’équipe d’accueil de la Conférence Mondiale de l’A.M.G.E. en 1981.

Ici avec André Henry, ministre du Temps Libre :