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1933.03 : et revoici « L’éclaireur de France »

… revue propre à la Fédération

 

Le premier numéro dont nous disposons est daté du 5 mai 1933 mais se présente comme le N°9 de cette nouvelle série, ce qui permet de supposer, la parution étant bimensuelle, que celle-ci a commencé quatre mois auparavant, c’est-à-dire au début de l’année. Les couvertures des premiers numéros ressemblent à certaines du Journal des Éclaireurs qui l’a précédé.

 

Au cours de la première décennie, une place importante va y être consacrée à la préparation, à la présentation et à la description du Jamboree de Gödöllö. Un entretien avec Léon Chancerel, disciple de Jacques Copeau, nous décrit l’ambition des « Comédiens Routiers » de « mettre leur ardente jeunesse et leur dévouement au service d’un théâtre scout imité de l’art dramatique du Moyen Âge et adversaire résolu de la poussière, des défroques et du cabotinage qui ont amené le discrédit de la scène d’aujourd’hui ». Nous y trouvons aussi un chant très viril, de type scout traditionnel, avec des paroles de Paul Charpentier et une musique d’Étienne Taupin, qui décrit une nouvelle fois l’éclaireur idéal (repris dans la rubrique « Techniques, chants et jeux »).

 


 

Lequel éclaireur idéal se voir rappeler quelques principes fondamentaux adressés à ceux « qui n’ont pas encore compris ».

Les tables des matières de l’E.D.F. en 1933 et 1934 montrent l’ensemble de sujets abordés et l’apport que représente la revue du point de vue formation au métier d’éclaireur – rappelons qu’elle est bimensuelle.

 


 

En 1936, BP nous offre un dessin de Saint-Georges terrassant le dragon. Un numéro évoque le scoutisme d’extension et « le sourire dans la souffrance ».

 

Enfin, en 1939 nous faisons la connaissance d’un nouveau C.N.A. –  Commissaire National Adjoint -, Pierre Déjean, « Vieille Cigogne », jusqu’alors « commissaire de district » à Bordeaux. Le numéro de septembre situe l’action du Mouvement dans le cadre de la défense des libertés et Pierre Déjean rappelle : « Inutile de dire, n’est-ce pas, que nous sommes prêts à faire le sacrifice de notre vie » avant de donner quelques exemples de « services et bonnes actions ».

Un numéro évoque le souvenir de la « mobilisation » des Éclaireurs en 1914. Pierre François, « Joyeux Bouquetin », prend la suite d’André Lefèvre avec la responsabilité de Commissaire National.

 

Saluons au passage la présentation d’un chant, intitulé « Le vent » mais qui est plus connu comme « Sur les monts », chant polonais dont les paroles françaises sont attribuées à « une section d’éclaireuses de Paris ». Après quelque recherche, il est possible de préciser que l’auteur principal en est Renée Lafont, éclaireuse E.U. originaire de Saint-Jean du Gard.

 

Le dernier numéro de 1940 lance un appel pour la rédaction d’un « livre d’or des services de la guerre des E.D.F. » et en donne une illustration avec l’engagement du groupe de Guéret lors du bombardement de la ville. Les numéros suivants vont être édités de Vichy mais c’est une nouvelle étape qui commence.