1961 : un Cappy Commissaires - Notre choix du scoutisme

Sam04Fév201216:40

1961 : un Cappy Commissaires

Index de l'article

 

Le scoutisme (Jean Estève)

 

Ni définition (aspects multiples), ni tableau détaillé : dégager quelques traits généraux fondamentaux

 

* Le plein air :

Dès l'origine (B.P.) en Grande-Bretagne en cours d'industrialisation : réaction

 

* La vie communautaire :

Réaction contre l'individualisme.

Longtemps seul Mouvement "communautaire"

"Société de jeunes"

 

* L'affirmation de valeurs morales :

Morale universelle sans affirmation d'une métaphysique,

Porteur mais non rattaché,

Dignité de la personne, respect des hommes : valeurs de civilisation,

Le scoutisme ne peut signifier renversement

 

* Les 5 % :

La nature humaine n'est pas irrémédiablement perdue : courant pédagogique (J.J. Rousseau)

Faire pratiquer le scoutisme = faire confiance. Confier aux jeunes la gestion de leurs propres affaires.

 

* La pratique :

B.P. pas "penseur". faire du scoutisme = réaliser un certain nombre d'objets.

 

Ce qui fait le scoutisme, c'est la synthèse de tous ces traits originaux, la réunion en une seule activité humaine originale.

 

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Scoutisme et loisirs éducatifs (Eugène Bourdet)

 

Loisirs :

 

1908 : début d'une évolution "moderne".

Transformation de la vie humaine : machinisme, lutte ouvrières : possibilité de loisirs ouvriers.Temps libre en progression.

Problème : l'utilisation du temps de loisir, défini comme "ensemble d'occupations auxquelles l'individu peut s'adonner de plein gré pour se reposer, se divertir, développer son information, sous forme désintéressée ou par participation sociale volontaire, après s'être libéré de ses obligations professionnelles, familiales ou sociales".

 

Plan :

- scoutisme et loisirs : délassement et divertissement

- scoutisme et développement / enrichissement de la personnalité,

- scoutisme école de militants.

 

Scoutisme et loisirs :

 

1°- délassement :

 

Le jeune se fatigue beaucoup, physiquement et nerveusement : le scoutisme doit permettre le repos.

Moyens : vie naturelle, vie dans la nature, climat de confiance et sécurité.

 

Vie naturelle :

Pas question de revenir au "petit homme des bois" (BP)

Revenir à un rythme de vie naturel :

- le plus souvent possible au grand air : scoutisme = sorties

- le plus souvent possible en week-end : lever tôt, coucher tôt. pas horaires de vie normale, dormir beaucoup

- tenue simple et naturelle (sans choquer)

- nourriture saine, rations simples et équilibrées, cuisinées sur place

 

Vie dans la nature :

Sortir les enfants loin de leurs contraintes habituelles.

Trouver de l'espace - problème du camp. la colonie ne remplace pas.

En ville, deux efforts du milieu laïque : espaces vers sans gardiens, FFC et CEMEA : centres aérés et terrains d'aventures.

la nature n'est pas simplement un cadre où on passe. Milieu de vie, enfants chez eux, responsables.

 

Climat de confiance et sécurité :

Délassement nerveux. Attention aux chocs (nuit)

Apprivoiser le terrain en arrivant.

Connaitre les dangers (bois, baignade)

Cadres habituels.

 

2°- divertissement :

 

Sortir du "programme" scolaire.

Erreur du jeu scout transformé en une succession stérile de petits jeux. Risque de rester puéril.

Offrir climat d'aventure, hors des sentiers battus.

revenir à des techniques archaïques, artisanats.

Variété et repos psychique.

Camps non coupés du monde réel, de temps en temps camps "sauvages".

Aide aux C.P. pour fantaisie.

 

Le scoutisme doit être autre chose que l'école, l'atelier,...

mais n'est ni inaction, ennui - ni activisme

 

 

Scoutisme et développement :

 

Éducation permanente : profiter au maximum de toutes les sources de culture.

 

Notre scoutisme EDF a son mot à dire, d'abord du point de vue MÉTHODE ACTIVE

- pas scolaire : il faut donner l'envie d'en profiter

- essayer de faire le maximum pour l'éducation du caractère : ne pas se limiter aux techniques (face aux techniques de diffusion qui conduisent à une standardisation de l'homme)

 

1. Le scoutisme permet au jeune de se découvrir :

Pas de programme "moyen" : chacun à la recherche de lui-même, dans la nature / au contact des autres / au contact d'activités et techniques/ au contact mutuel des garçons et des filles.

Originalité : livre des brevets : pas catalogue restreint d'activités.

 

Contraire les gosses à se juger / habituer les gosses à être jugés par les autres.

 

2. Le scoutisme permet au jeune de s'enrichir :

- dans toutes les directions,

- à sa vitesse propre (ex : Extension),

- en faisant des essais : brevets, entreprises : nous refusons d'enfermer notre scoutisme dans des manuels

- par volonté d'achèvement: terminer ce qui est commencé,

- par compétence réelle (limitation du nombre de brevets)

- par maitrise de soi : sens de la discipline au cours des activités,

- par possibilités immenses de découverte du monde (voyages, information)

 

Développer le besoin qu'ont les gosses de grandir

 

3. Le scoutisme permet de multiplier les occasions de faire un choix :

- de son groupe : la patrouille - les entreprises et ateliers - respecter l'adhésion volontaire

- de sa charge et de sa responsabilité - rotation poste C.P. (anormal de rester C.P. 4 ans) - utiliser poste "président"

- de ses activités : choix de la façon de progresser (épreuves à options)

- de son dada,

- de son engagement personnel, avec l'aide des pairs,

Attention : danger de la recherche systématique de l'originalité. Le scoutisme, c'est un tas de choses infiniment simples.

 

Aider les jeunes à définir leurs propres choix

 

4. Le scoutisme permet au jeune de s'exprimer et de s'affirmer

- rare dans la société actuelle,

- dans les conseils - il ne faut pas jouer à la république ou au conseil municipal, les conseils réunissent tous les enfants;

Attention : importance de l'a discipline et de l'organisation. ne faisons pas de l'art dramatique.

Il faut faire sentir au jeune qu'il est responsable de lui-même.

Donner envie, c'est déjà la laïcité, hors de toute philosophie plaquée par la famille ou l'habitude (Raiders = idéal plaqué)

 

Éduquer des personnalités fortes tournées vers le service des autres.

 

Scoutisme, école de militants

 

Après la guerre, réponse à un besoin :

- résolutions d'Angoulême pour la branche Éclaireurs,

- réforme de la Route,

- "Sociétés de jeunes"...

 

Objectif : éduquer des hommes autonomes.

Mais constat : beaucoup d'adultes se désintéressent de la "chose" civique : être libres, mais aussi prêts à défendre la liberté.

 

Référence à B.P. : préparer de bons citoyens. Notre souci est de préparer une société différente.

 

On confond trop souvent éducation et instruction :

- maîtres jeunes, incomplets, classes nombreuses,

- pas d'éducation du citoyen,

- Armée : propre conception de l'éducation civique, pas tout à fait la nôtre,

- famille : pas de préoccupation de civisme.

 

Notre scoutisme doit essayer de compenser :

- apprentissage de la vie collective,

- découverte du monde adulte,

- éducation à l'engagement

 

1°- apprentissage de la vie collective : la société de jeunes :

- apporte un groupe où le jeune a choisi de vivre et de participer,,

- travail en équipe nécessaire,

- règle vie collective nécessaire, qu'ils auront mise au point eux-mêmes

Au sein du petit groupe, l'enfant peut être utile.

 

2°- découverte du monde adulte :

- les sociétés de jeunes ne doivent pas être fermées, pas trop de camps "sauvages". Au cours des activités les jeunes doivent découvrir la vie de leur pays, en commençant pas la commune, et aller à la découverte des hommes ; multiplier les contacts avec les adultes (après préparation par les cadres). Idem avec syndicats, partis, etc...

- il faut faire sentir la solidarité du peuple français avec les autres, les débarrasser des complexes du peuple civilisé et d'assistance. Plutôt coopération. Multiplier les contacts internationaux, les voyages, les échanges.

- proposer des actions : enquêtes, explo mais aussi service. le jeune n'a pas envie de faire la charité. Plus dans la ligne : aménagement d'uns tade, d'un local pour coopérative scolaire, terrain de jeux pour centre de vacances, chantier reconstruction, reboisement...

- que les jeunes se posent des problèmes : article premier : "conscients des problèmes sociaux..."

 

3°- éducation à l'engagement :

 

"... et soucieux de les résoudre"

 

- demander aux jeunes un engagement à leur taille.

Difficulté à se faire une idée : éducation du jugement, sens critique : laïcité

- suppose un entraînement à l'efficacité

Il faut beaucoup de temps pour changer quelque chose...

- suppose le sens de la générosité : B.A., services, etc...

 

Les engagements E.D.F. (dans les branches) sont des engagements au sein de la société des jeunes : contrat qui lie l'unité et le jeune et les cadres.

(Conséquence pour les parents, amis, anciens: rien à faire de la promesse)

Nous souhaitons que l'engagement vienne vite (dans les 6 mois qui suivent l'entrée dans le Mouvement) : envie de faire la promesse qui est un point de départ mais pas une fin en soi :

 

- donner envie de jouer un rôle civique : syndicats, partis, vie de la cité, mais aussi Mouvement

Pas pour tous, respecter la vocation de chacun.

"Préparer" et non "former" les jeunes.

 

Aboutissement : lutter pour un monde plus humain - sans obligation. Laïcité.

 

 

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