1940 - 1944 : Jean Estève : Les E.D.F. pendant la seconde guerre mondiale

Ven23Avr201009:45

1940 - 1944 : Jean Estève : Les E.D.F. pendant la seconde guerre mondiale

Jean Estève a connu cette période comme membre et responsable « de base » de l’Association, et a été de ceux qui ont donné à leur engagement un prolongement concret (et courageux).

 

La présentation, qu’il nous apporte résume, sous un angle historique, ce qu’ont été ces années difficiles, pour le pays, pour les E.D.F., pour l’équipe nationale et pour les membres de l’Association, à tous les niveaux.  

Son témoignage sur ce qu’ont été son activité personnelle et les conséquences qu’il en a supportées nous semble important, car elles nous paraissent représentatives de l’action « de terrain » de nombreux jeunes responsables.
 

" Si nous voulons traiter sérieusement d’une période difficile, il faut établir beaucoup de distinctions en évitant l’image simplificatrice de phénomènes complexes ... "

 

La drôle de guerre (39 - 40)

Le Mouvement est privé de beaucoup de ses cadres, mobilisés, mais il tient, grâce aux plus âgés car il y avait, en ce temps-là, bien des chapeaux à 4 bosses sur des cheveux blancs, grâce aussi, et surtout, aux plus jeunes. Il n’était pas scandaleux, en ces temps de non-règlementation, de confier pour l’été 39 un camp de trois semaines avec trente garçons à deux bacheliers tout frais qui n’avaient pas 18 ans ...

Les activités sont donc maintenues ; des services, dans les gares où passent les trains de soldats, dans l’organisation de la « défense passive », sont assurés. Le siège national, Vieux Castor n’étant pas mobilisable, fonctionne, rejoint par Castoret après sa démobilisation. Il assure la cohésion d’un Mouvement présent non seulement en France métropolitaine, mais dans tout l’ « Empire Français » ; les « travailleurs indochinois » importés en France, parqués dans des camps, voient des clans E.D.F. leur proposer des activités...

 

La défaite et la débâcle (mai à juillet 40)

Désordre généralisé, pertes des contacts dans un premier temps, mais très vite le Mouvement joue un rôle de rassembleur : des gens perdus retrouvent, dans une province dont ils ignoraient tout, des frères EDF qui les accueillent.