1960 - 1961 : Outre-mer, ça se complique… - En 1961, la suite...

Dim21Sep201410:22

1960 - 1961 : Outre-mer, ça se complique…

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En 1961, un avant-projet évoque une centaine de participants répartis en dix groupes pour des séjours de six et huit semaines, essentiellement sur le thème « éducation populaire » qui, définis pour l’EROM par un « cahier Routes » de culture générale, se veut centrée sur l’initiative locale. Six sont prévus au Soudan, un en Haute-Volta, deux en Côte d’Ivoire, un en Guinée.


La réalisation va être un peu différente, si on en juge par les rapports correspondants :


– le groupe « I/II » considère que « tout a été parfait d’autant plus que les conditions africaines ne permettent pas d’établir un horaire ». Pendant le trajet en bateau, une série d’exposés aborde la géographie et l’histoire de l’Afrique, son économie, la politique – avec des débats enflammés de la part des Africains, la famille africaine, l’art africain. Un complément sera apporté au retour sur l’Islam en Afrique.


Une première partie de la caravane va de Dakar à Nienebale où un séjour est organisé dans le centre « rural éducatif » qui a pour but de « ramener à la vie agricole de jeunes inadaptés ».  Au retour à Bamako, sont évoquées des « réunions politiques et sociales » sur les problèmes de l’Afrique, en présence du Haut Commissaire à la Jeunesse.


– le groupe III rejoint à Orodara en Haute-Volta un centre de même objectif pour un programme de travail établi par le Directeur des Affaires Sociales de HauteVolta. Mais… « nous apprenons que ces 25 ha qui constituaient jusqu’alors l’essentiel de notre travail ne sont pas encore acquis et que propriétaire et acquéreur n’en sont encore qu’au stade de palabres ». Le groupe rejoint donc un petit village de brousse, Nahon, pour « pratiquer des activités de colonie de vacances ». Pendant que les garçons assurent l’encadrement des enfants, les filles se chargent des soins médicaux, de la mise en place d’une pharmacie, de la formation d’un élève « à même d’assurer les soins courants »… et d’un atelier de couture.


Le séjour – qui est, pour l’EROM, le premier en Haute-Volta – se prolonge à Ouagadougou.


– le groupe IV est accueilli à Abijan par le Commissaire Général des Éclaireurs de Côte d’Ivoire pour un séjour à Yassap où les activités sont variées : la présence dans le groupe d’un maçon professionnel permet de participer à la construction d’une école ; une permanence est assurée au dispensaire installé dans une salle de classe ; des séances de lecture et de calcul sont organisées pour la scolarisation des adultes ; des activités récréatives sont également proposées, avec, à Debrimou, une « soirée Éclaireurs ». Ce séjour est suivi, du 5 au 18 août, d’enquêtes, visites et balades à Dabou, Tiassale, Yamoussoukro,Bouake, Bobo Dioulasso…


La conclusion du rapport, qui évoque une « réussite partielle », propose un nouveau projet pour l’année suivante, mais également la création d’un camp-école préparatoire pour les cadres des unités Éclaireurs et d’un stage d’éducation populaire « deuxième degré » dans le cadre d’un village ou d’un quartier pour « faire des expériences vivantes ».


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